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Macky Sall hausse le ton face aux pays riches : «Ce que nous demandons…»

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Le chef de l’État, Macky Sall, a fait ce jeudi, lors de l’ouverture de la première édition de la conférence-exposition MSGBC Oil, Gas and Power au Centre international de Conférence Abdou DIOUF (CICAD) de Diamniadio, sous le thème « Energies du futur : Comment financer une transition énergétique juste, équitable et inclusive ? », une très forte déclaration. « Ce que nous demandons, et qui est tout à fait légitime, c’est de définir un consensus convenable dans l’agenda international autour d’une transition énergétique qui tient compte de nos besoins spécifiques de pays en développement à faible émission, en quête d’émergence et d’accès universel à l’électricité. C’est une question de justice climatique, conforme au principe de responsabilité commune mais différenciée ».

L’événement, organisé en partenariat avec Energy Capital and Power (ECP), réunit, les 16 et 17 décembre, les acteurs majeurs des pays du bassin sédimentaire éponyme (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau et Guinée Conakry), de plusieurs pays africains (Maroc, Nigeria, Côte d’ivoire, etc.), des organismes internationaux tels que l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), l’Organisation des Pays Africains Producteurs de Pétrole (APPO).

Aux Nations-Unies, déjà, en septembre dernier, il avait porté la voix des revendications continentales sur la problématique de la transition énergétique. Droit dans ses bottes, il a soutenu qu’il s’agit d’un combat à mener contre « des problématiques sérieuses pour l’Afrique, qui engagent notre avenir commun. » Et, qu’il faut gagner. Car, a-t-il souligné : « si on n’y prend garde, aux côtés des injustices que l’Afrique vit depuis la nuit des temps, va s’ajouter cette injustice climatique. Ce nouveau discours dans la lutte contre les énergies fossiles, qui va totalement anéantir nos efforts de développement. C’est un combat que nous devons mener et que nous devons gagner. Nous ne sommes pas contre la transition énergétique, la réduction des gaz à effet de serre. Nous ne produisons presque pas vu notre niveau de développement. Et, nous sommes parmi les meilleurs en matière de promotion des énergies renouvelables. »

La preuve, s’est-il enorgueilli : « s’agissant du solaire par exemple, un pays comme le Sénégal est parti de loin, avec une mini centrale de 2 MW installée en 2014 pour alimenter le (CICAD). Aujourd’hui, nous en sommes à 166 MW d’énergie solaire effectivement installés. »

A cela s’ajoutent, a-t-il énuméré : le parc éolien de Taïba Ndiaye, d’une capacité totale de 158 MW, les centrales hydroélectriques de l’OMVS (Manantali et Félou), les projets de barrage de Sambangalou de l’OMVG, et de centrales photovoltaïques Scaling Solar. »

Ainsi, abordant le thème retenu, il a retenu que le principal challenge consiste à voir « comment atténuer l’exploitation du gaz fossile dans une transition énergétique. ». « De toutes les façons, nous ne pourrons pas renoncer à nos sources d’énergie, a-t-il tranché. Ce n’est pas possible. Donc, il nous faut, pendant que nous allons continuer à (les) exploiter, contribuer, avec tous nos partenaires, à atténuer l’effet de ces énergies fossiles sur les changements climatiques. C’est ça la vraie problématique qu’il faut poser, travailler à développer les énergies renouvelables et à les rendre compétitives pour les besoins de l’industrialisation du continent. »

Macky Sall, qui prendra, dès l’aube de l’année 2022, la présidence en exercice de l’Union africaine (UA), a décliné « son ambition de faire en sorte, (à l’échelle du continent), que nous puissions avoir une législation harmonisée aussi bien dans le domaine pétrolier que minier, afin d’éviter la compétition ruineuse entre pays pour tout simplement tenter d’attirer les investisseurs », en présence des ministres mauritanien, Abdassalam Ould Mohamed Saleh, bissau-guinéen, Orlando Viegas, et gambien, Fafa Sanyang, entre autres officiels.

Sur l’exploitation, a-t-il conclu, « il nous appartient en tant que pays de faire le nécessaire pour une participation dans l’actionnariat du business pétrolier pour en tirer le meilleur profit au lieu de nous contenter de simples royalties ».

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