La crise humanitaire en Afghanistan est au cœur de la 17e session extraordinaire de I’OCI, le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique. Il se réunit en urgence ce dimanche, à Islamabad au Pakistan. L’objectif est de convaincre les États membres et non membres à mobiliser un soutien international pour organiser et mettre en œuvre un plan d’aide humanitaire d’urgence destiné à soutenir le peuple afghan.
Une vingtaine de Ministres des Affaires étrangères ainsi qu’une dizaine de vice-ministres participent à ce sommet d’urgence. Le ministre taliban des Affaires étrangères, Amir Khan Muttaqi. Les cinq membres permanents du conseil de sécurité des Nations unies sont aussi présent dont l’émissaire américain pour l’Afghanistan, Thomas West. La France est représentée par le chargé d’affaires Gilles Garachon.
Samedi, le Premier ministre pakistanais Imran Khan a rappelé l’objectif de ce sommet d’urgence : « exprimer la solidarité avec le peuple afghan et concentrer les énergies pour faire face à la terrible situation humanitaire en Afghanistan ».
Depuis que les talibans ont pris le pouvoir en août, le pays a plongé dans la misère. C’est à ce jour l’une des pires catastrophes humanitaires au monde. Selon le Programme alimentaire mondial de l’ONU, la quasi-totalité des Afghans pourrait sombrer sous le seuil de pauvreté au cours des prochains mois.
Des réserves afghanes toujours gelées
Le système économique à péricliter avec les sanctions internationales et le gel des fonds. Les talibans appellent les États-Unis à débloquer les 9,5 milliards de dollars (8 milliards d’euros) de réserves de la Banque centrale afghane qu’ils ont gelée.
L’Émirat islamique d’Afghanistan n’a à ce jour été reconnu par aucun autre pays. Mais certaines chancelleries appellent à ne pas politiser le dossier afghan, car il y a urgence. Les autorités pakistanaises avertissent qu’en cas de catastrophe humanitaire la responsabilité incombera à tous ceux qui n’auront pas réagi à temps.