Après un séjour carcéral de trois jours, l’étudiant, Cheikh Ameth Tidiane Cherif Diakhaté et l’agent commercial, Alioune Badara Diatta ont écopé hier, d’une peine d’avertissement de deux ans assortis du sursis, pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Les deux amis qui voulaient s’envoyer en l’air avec la dame A. Sanokho, la faisaient chanter avec ses vidéos intimes.
Cheikh Ameth Tidiane Cherif Diakhaté a abusé de la confiance de sa voisine, A. Sanokho. Après avoir reçu le téléphone de celle-ci qui lui avait demandé de débloquer l’application WhatsApp, l’étudiant en génie informatique est allé fouiller dans ses discussions. Ainsi, il s’est procuré des vidéos pornographiques de sa victime et lui a intimé l’ordre d’entretenir des rapports sexuels avec lui, à défaut de quoi, il publie les images. Ulcérée par les propositions indécentes du pervers sexuel, A. Sanokho l’envoie balader. Loin de s’avouer vaincu, Cheikh Ameth Tidiane envoie les vidéos obscènes à son ami, Alioune Badara Diatta qui, à son tour, fait chanter la dame mariée. Mais, suite à la plainte de cette dernière, le duo a été arrêté, puis placé sous mandat de dépôt le 30 décembre 2021, pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Devant le tribunal des flagrants délits de Dakar hier, Cheikh Ameth Tidiane Cherif Diakhaté allègue qu’il avait donné des conseils à la partie civile, laquelle trompe son mari. « J’ai pris les vidéos dans son téléphone à son insu. Elle les avait envoyées à son mari et à son amant », accuse-t-il. Mais, le juge lui a rappelé ses déclarations tenues à l’enquête préliminaire. « Ce sont les enquêteurs qui m’ont contraint à dire que je voulais coucher avec la partie civile », a-t-il répondu.
Abondant dans le même sens, Alioune Badara Diatta déclare qu’il n’a jamais tenté d’avoir des rapports sexuels avec la plaignante. « Je l’ai taxée d’infidèle après lui avoir envoyé les images », lance-t-il.
Soutenant que les faits sont constants, le substitut du procureur a demandé la confiscation des téléphones des prévenus. Pour Me Cheikh Tidiane Seck, ses clients sont victimes d’un outil, dont la puissance dépasse leur capacité de compréhension. A cet effet, il a sollicité la clémence. Rendant sa décision, le président de la séance a condamné les prévenus à deux ans de prison assortis du sursis. Il a également ordonné la confiscation de leurs deux téléphones.