Les populations de Sédhiou réclament la construction et le relèvement des plateaux techniques des structures de santé, elles l’ont exprimé avant-hier samedi 16 Avril à la tutelle en visite de travail dans la région. Le Ministre de la santé et de la prévention médicale est accueilli par des brassards rouges mais dans la plus grande discipline. Après un comité régional de développement qu’il a lui-même présidé, Modou Diagne Fada a rassuré des dispositions en cours pour satisfaire la demande ; auparavant, un véhicule militaire du cortège a fait un accident dont le bilan provisoire fait état de six blessés dont 3 graves.
Aussitôt accueilli ce samedi par les services administratifs et techniques, coutumiers et religieux de la région de Sédhiou, le ministre de la santé et de la prévention a procédé à la visite des services relevant de son département. Modou Diagne Fada s’est d’abord rendu à la région médicale puis au centre régional hospitalier et au poste de santé de Moricounda devant abriter le nouveau centre de santé. Le personnel a exhibé des brassards rouges pour réclamer de meilleures conditions de travail notamment la logistique et la chaîne de froid pour la conservation des médicaments. Les travaux se sont poursuivis par un comité régional de développement (CRD), travaux au cours desquels les participants ont soulevé des préoccupations qui ont essentiellement pour nom insuffisance de personnel qualifié, la logistique, les constructions et équipements, les services de cardiologie, de chirurgie et d’odontologie.
« Etat des lieux et expression des besoins, l’amplitude des urgences encore large » !
Auparavant et dans son rapport introductif, le médecin chef de région le docteur Kalidou Konté a fait savoir que la région compte seulement cinq médecins dont lui-même cumulant les charges de chirurgien pour une population estimée à 442.701 habitants. « la région compte 31 agents contractuels et étatiques affectés par le ministère et 7 par le Fonds mondial. Ce personnel se compose de cinq médecins dont un chirurgien, un chirurgien dentiste, 8 techniciens supérieurs 1 planificateur, 23 infirmiers d’état dont 2 communautaires, 25 sages femmes d’état dont 4 communautaires, 5 agents sanitaires 28 agents sanitaires dont 2 communautaires, 10 agents du service d’hygiène, 180 agents de santé communautaire et 130 matrones ».
Certes, reconnait Dr Kalidou Konté, les efforts déployés jusqu’ici par l’Etat et ses partenaires sont nombreux en matière de construction, d’équipement et de capacitation du personnel mais les besoins se font toujours sentir « la région a encore besoin de 6 médecins dont des spécialistes, 1 chirurgien dentiste pour Goudomp, 1 biologiste, 8 infirmiers d’état pour les postes fermés (Diendième et Safane), 8 techniciens de santé 2 assistants sociaux, 2 techniciens en maintenance hospitalière 1 hygiéniste hospitalier, 4 agents d’hygiène et sous officiers, 4 gestionnaires, 4 secrétaires et 3 chauffeurs et la logistique roulante ». Au plan médical, le taux de mortalité maternelle et néonatale, la prévalence des maladies virales comme le Vih/sida ( + 2%) et autres pathologies restent élevées dans la région. Des pas de géant sont notés aussi selon lui en matière de couverture vaccinale, la prise en charge nutritionnelle des enfants, la santé oculaire, l’hygiène et environnement, le paludisme, la tuberculose entre autres.
Les assurances du ministre
Dans sa réponse, Modou Diagne Fada a souligné que la satisfaction de ces besoins ne peut être que progressive mais rassure déjà des programmes en cours pour améliorer les indicateurs de santé dans la région. « Entre 2010 et 2011, nous avons recruté 31 agents de santé, infirmiers et sages femmes. Nous avons été soutenu par le fonds mondial de lutte contre le sida et la tuberculose et le paludisme qui a recruté 7 soit un total de 38 agents. Nous avons aussi annoncé l’arrivée de 18 frigos pour la chaîne de froid pour la conservation des médicaments et des vaccins, 8 motos et 30 vélos pour faciliter la mobilité de nos agents. Et nous avons demandé aux présidents de conseil rural d’accélérer les travaux d’infrastructures avec leur budget consolidé d’investissement ».
S’agissant des constructions, Modou Diagne Fada note que « le poste de santé de Djibabouya nécessite la mobilisation de 60 millions pour le compte d’inscription budgétaire. Pour Niagha il faut 24.500.000 F et autant pour Dialambéré, 314 millions pour achever les travaux de Samine Escale, 25 millions pour Simbandi Brassou. Goudomp n’a pas bénéficié d’inscription budgétaire pour la relance de ses travaux. Nous sommes entrain de tout faire pour relever les indicateurs de santé ». Pour Sédhiou, le ministre promet la nomination imminente d’un directeur de l’hôpital, laquelle structure est devenu établissement public de santé de type I mais Modou Diagne Fada ne promet rien pour la construction du centre de santé devant prendre forme sur le poste de santé de Moricounda.
A relevant enfin que qu’un véhicule militaire couvrant la sécurisé du cortège avec à son bord dix personnes, a fait des tonneaux dans le décors suite à l’éclatement d’un pneu. Le bilan fait état de six blessés dont trois dans un état grave.
sudonline.sn