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Corridor Dakar-Bamako : « Le Sénégal pourrait perdre 600 milliards de francs CFA »

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Le Sénégal perdrait 600 milliards de francs CFA si le trafic avec le Mali venait à lui échapper, a prévenu mercredi le secrétaire général des Groupements économiques du Sénégal (GES), Soyibou Guèye lors d’un point de presse selon setal .

« Si le Sénégal perd le trafic sur le Mali, c’est une perte énorme, avec un chiffre qui tourne autour de 600 milliards de francs CFA, sans parler des activités liées à cela, comme les Entrepôts maliens au Sénégal (EMASE), qui constituent une source d’emplois, d’activités pour certains’’ et dont le « vis-à-vis existe au Mali, car [il y a] les entrepôts sénégalais dans ce pays », a-t-il déclaré.

Il intervenait au cours d’un point de presse organisé par les GES, en collaboration avec la Coordination des transporteurs routiers et le Collectif des acteurs des transports routiers.

Depuis le 9 janvier, la CEDEAO a infligé des sanctions au Mali, limitant les échanges commerciaux avec ses partenaires de cet espace économique aux seuls biens de première nécessité.

L’organisation sous-régionale reproche à la junte qui a renversé le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, de ne pas avoir respecté ses engagements d’organiser des élections.

Selon Soyibou Guèye, ces sanctions interviennent dans un contexte marqué par des projets en cours de réalisation, à l’initiative notamment du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) et de l’Agéroute, l’agence de gestion des routes, qui prévoit de mettre en place des aires de stationnement et de repos le long du corridor Dakar-Bamako.
Il estime que « dans l’un et l’autre cas, les impacts économiques sont vérifiables ».

« C’est pour cette raison que nous avons pensé nous retrouver, pour déplorer cette situation, pour essayer d’en cerner les contours, jauger la profondeur des difficultés et convenir d’aller prochainement et en rapport avec d’autres organisations du secteur privé, à l’élaboration d’un mémorandum qui serait commun et qui servirait d’aide à la prise de décisions pour nos dirigeants politiques », a-t-il expliqué.

Il a toutefois indiqué que son organisation n’avait « pas l’intention de se mettre en position de cogestion dans la conduite des affaires publiques ».

« Cela n’est pas notre propos, mais nos organisations » ont pas une mission « de veille et d’alerte vis-à-vis des pouvoirs publics », a-t-il précisé.

Il estime que des organisations comme les GES doivent « se positionner comme une sorte d’observatoire des activités économiques, pour constater tout dérèglement, toute action susceptible de [faire] entrave au bon déroulement des activités économiques ».

« Et au-delà de cette mission de veille, nous avons une mission d’alerte sur les difficultés actuelles ou futures », a-t-il conclu.

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