En marquant le 3ème but face au Burkina, Sadio Mané, leader technique des Lions a senti tous les Sénégalais tirer avec lui. Cela s’appelle l’union sacrée. L’équipe nationale est un bien public. C’est un accélérateur de communion fertile à la place des divisions futiles. Les lions ont fait que les cœurs dansent et soient en fête. Les yeux sont pleins d’étoiles. Dimanche au stade Olembé de Yaoundé, nos jeunes représentants ont rendez-vous avec l’histoire. Ils seront les seuls à l’écrire.
Héroïques, conquérants, intrépides, disciplinés, ils sont nos meilleurs ambassadeurs du moment. Dans d’autres domaines, le Sénégal a des étoiles. Mbougar Sarr a fait bon usage de son écritoire. Le professeur Souleymane Mboup et l’astronome Maram Kairé brillent au firmament de la scène scientifique mondiale. On peut ajouter des noms et des structures sur la liste. Mais ça peut être rébarbatif. L’équipe est donc si près du but. Il est à souhaiter que les planètes continuent de s’aligner. Les retombées en seront inqualifiables. Le pays est un phare démocratique. Il lui manque la cerise sur le gâteau.
Le peuple le mérite. Lui qui se comporte de si belle manière les jours de scrutin. Et qui vote sans qu’aucun cheveu d’aucun Sénégalais ne soit touché en dépit des escarmouches de la campagne. Nos compatriotes sont plus intelligents que ceux qui voudraient leur délivrer des leçons sur la manière de voter. À chacun sa place et les vaches seront bien gardées. Au fait, le tiroir des locales doit être fermé. Avant les législatives du 31 juillet, le mieux, c’est de saluer la grande performance de nos chers lions. Il s’agit d’un exploit retentissant, le fait d’arriver en finale deux fois de suite. Seuls l’Éthiopie, le Ghana, l’Égypte et le Cameroun l’ont réussi. La seule tâche noire pour nous, c’est qu’on n’a pas d’histoire avec la coupe, ironisait un consultant Camerounais.
En attendant la finale du 6 février, le lexique du foot supplante dangereusement la grammaire de l’école. L’éducation nationale brûle. L’ignorance à la place de l’émergence et la relance. Les 90.000 enseignants voient peut-être l’argent partout. Mais le gouvernement qui signe des accords qu’il ne peut honorer est aussi fautif. Dans l’attente d’un premier ministre et du remaniement qui ne peuvent plus être différés, les ministères sont plongés dans un sommeil profond qui empêche toute action efficace.
Un système éducatif en lambeaux est pire qu’un autodafé. L’école, c’est aussi bien la science que la conscience. Elle est prioritaire sur tout et doit tout conditionner. C’est le conservatoire de la citoyenneté, disait un ancien chef d’Etat. Le pays de Cheikh Anta Diop ne peut se gaver de football et s’amuser avec l’arme la plus puissante que constitue l’éducation. La grève comme l’éducation sont des droits constitutionnels. Mais l’une et l’autre ne se valent pas. Elles n’ont pas la même dignité. C’est dans l’éducation qu’il y a la noblesse.
L’urgence est non seulement de réhabiliter le métier d’enseignant. Son dévouement n’est pas en cause. Mais il de revoir cette école du sol au plafond. Le déversement de la majeure partie de notre PIB dans le secteur n’est pas négligeable. Mais les enseignements-apprentissages requièrent plus que cela. L’école pour chacun qui fait le choix de la qualité est préférable à l’école pour tous. Ça fait trop quantitatif. L’école est donc la donnée essentielle. Les tournois pour lesquels on se passionne ne sont peut-être pas superflus. Grands seigneurs, les Sénégalais ont le cœur suffisamment large pour abriter deux amours sans que l’une ne nuise à l’autre. Il s’agit là d’une envolée lyrique d’Alassane Ndiaye Allou, reporter sportif parmi les plus émérites que le Sénégal ait jamais connu. Lui seul en avait le secret. Personne ne savait mieux galvaniser que lui. Dans la vie, cela semble toujours impossible jusqu’à ce qu’on le fasse. C’est Mandela qui le voyait ainsi. Dimanche, le Sénégal ne perdra en aucun cas. Soit on gagne, soit on apprend. C’est encore ce grand homme, Mandela.
Monsieur Guèye arrêtez votre charabia ! C’est à cause de beaux parleurs comme vous que notre pays n’avancera jamais ! Il faut appeler un chat : cette grève des enseignants n’est rien d’autre qu’une désertion coupable, égoïste et irresponsable des classes ! Avec à la clé le sacrifice criminel de millions d’élèves sénégalais ! Je l’ai déjà dit et je le répète, l’État doit arrêter ce bordel et COUPER LES SALAIRES des enseignants grévistes dont les dirigeants sont en réalité des politichiens syndicalistes du Grand cadre, du Cusems et du Saems et principalement les Dame Mbodj, Souarou Sène et Ablaye Ndoye ! Ces minables et indignes syndicalistes prennent en otage l’éducation des enfants sénégalais et exercent un chantage immoral et criminel sur l’État ! Pourtant l’éducation bouffe plus de 40 % du budget national ! C’est énorme et disproportionné par rapports à d’autres secteurs d’activités qui vivent encore plus de difficultés que les enseignants ! Pire, ils profitent de la période électorale pour avancer des arguments bidon juste pour déserter les classes, suivre la CAN, boire du thé à la maison et continuer d’encaisser chaque mois leur salaire sans rien foutre ! Pourtant les enseignants grévistes du public vont faire du xar matt et donner des cours dans le privé ! C’est immoral, égoïste, indigne et criminel ! Vous sacrifiez de façon méchante et criminelle tous les élèves du pays ! Pourtant malgré la CAN, partout ailleurs en Afrique les enseignants travaillent dans des conditions encore plus difficiles qu’au Sénégal. Même au Mali, en Guinée, en Gambie ou au Burkina, les enseignants sont dans les classes et restent souvent longtemps sans percevoir leur salaire ! C’est ça le patriotisme ! Mais c’est à l’État d’être ferme ! Il doit réagir fermement en COUPANT LES SALAIRES des absentéistes qui ne regagneront pas leurs postes dès le lundi 7 février ! Si c’était au Ghana, au Rwanda, au Nigeria, en Algérie ou en Afrique du Sud, ces minables enseignants sénégalais seraient rapidement radiés en remplacés. Bande de paresseux gens-saignants…