Le FMI a achevé à Kinshasa une mission d’une semaine. Parmi les questions à l’ordre du jour, il y avait notamment l’utilisation d’une partie de la dotation d’environ 1,5 milliard de dollars approuvée en août 2021. Un montant alloué au titre d’allocation des « droits de tirages spéciaux » (DTS), un mécanisme du FMI pour aider ses pays membres à faire face aux conséquences de la crise économique due à la pandémie de Covid-19.
Le gouvernement congolais a décidé d’attribuer la moitié de cette somme à des projets à caractère social, l’autre moitié renforçant les réserves internationales de la Banque centrale.
Kinshasa compte sur cet argent pour financer le programme dit de développement de 145 territoires. C’est une initiative des autorités pour faciliter l’accès des populations des zones rurales aux services sociaux de base comme l’éducation et la santé.
Selon le gouvernement, des fonds seront affectés à chaque territoire du pays pour notamment la construction et/ou la réhabilitation des écoles, des centres de santé et d’autres infrastructures prioritaires.
Cependant, le FMI est prudent et veut se rassurer que ces fonds soient bien gérés et utilisés de façon efficiente.
Le gouvernement dispose donc d’une enveloppe de plus de 700 millions de dollars sur un compte de la Banque centrale du Congo logé à la Banque des règlements internationaux, une institution financière de transit. Sur cette enveloppe, une première tranche de 300 millions de dollars va être incessamment débloquée et mise à disposition des agences en charge de la mise en œuvre des projets.
De plus, Kinshasa a sollicité de la flexibilité de la part du FMI, espérant plus que ces 300 millions de dollars avant fin 2022, ce qui dépendra de la capacité d’exécution des projets selon le plan prévu. Cette proposition sera discutée fin avril lors d’une prochaine mission du FMI dans le cadre de la 2e évaluation du programme entre le gouvernement congolais et l’institution financière.