Le Secrétaire National du Pds s’est réuni hier au Palais. Tous les hauts responsables du Parti ont pris par à cette rencontre démarrée vers 17h. Comme l’avais annoncé «Bitimrew.net », le Maire de Thiès Idrissa Seck a été exclu du parti. En dehors de Pape Diouf Membre de Rewmi et d’Amadou Yoro Sy ex Maire de Tivaouane Diaksao, tous les autres ont voté pour. Le Secrétaire Général National du Pds a fortement remercié le président de l’Assemblée nationale Mamadou Seck pour le travail abattu dans les renouvellements de l’Ujtl. Il a d’ailleurs décidé de lui confier le renouvellement des structures des femmes.
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Les Articles du statut du Pds qui condamnent et excluent Idrissa Seck
Idrissa Seck sera exclu du Pds par le Secrétariat National d’abord et le Comité Directeur ensuite. Le Secrétaire Général National du Pds Me Abdoulaye Wade sait pertinemment que, comme Laurent Gbagbo, Idrissa Seck va se battre jusqu’aux derniers instants de son appartenance au Pds. Il ne laissera aucun détail. Récemment, Mme Awa Kébé Gueye a annoncé les couleurs. Elle a demandé au Maire de Thiès de quitter le Pds et de se présenter s’il le veut. C’est la pensée du Maître. De son côté, le leader du Pds est en train de prendre toutes les dispositions pour avoir le droit de son côté.
Que s’est-il passé ? Depuis quelques mois, le Maire de Thiès défie Me Abdoulaye Wade sur le terrain politique. Il est convaincu que le leader du Pds ne doit pas se présenter à la prochaine présidentielle 2012. Idrissa Seck a même sollicité l’avis du Constitutionnaliste français Guy Carcassonne pour démonter les arguments de ceux qui défendent la candidature de Wade. A son avis, il demeure le seul et unique candidat valable du Pds pour la prochaine présidentielle.
Lors du Comité Directeur tenu au mois de janvier, tous les membres de cette structure ont tenté de convaincre Idrissa Seck sur la validité de la candidature du Président. Au terme de la réunion, seuls Idrissa Seck et Pape Diouf (Bambey) ont voté contre la candidature de Wade. Au sortir de cette rencontre, le Maire de Thiès a campé sur sa position.
Quelques jours après, il est convoqué à la Permanence du Pds par le Conseil de discipline dirigé par le doyen Abdoulaye Faye. Mais au vu de la foule importante qui l’accompagnait, au vu de tout ce désordre que le Maire de Thiès a voulu créer ce jour, les membres du Comité de discipline ont décidé d’annuler la séance.
Cela n’a pas calmé la détermination de l’ancien N°2 du Pds qui s’oppose aujourd’hui plus qu’hier à la candidature de Me Wade. Selon certaines sources, le Maire de Thiès aurait dit à Wade : «Président ta candidature n’est pas légale. C’est moi le candidat du Pds ». «Si je te choisissais comme candidat du Pds, les Sénégalais ne me le pardonneraient jamais» lui aurait rétorqué Wade.
Lorsqu’il recevait en audience les militants venus de Thiès, le président Wade a démenti les informations que le Maire de Thiès fait circuler dans le pays disant qu’il est le candidat du président pour la prochaine présidentielle.
Maintenant, le président Wade et le Maire de Thiès ont épuisé toutes leurs cartouches politiques. Dés l’annonce de l’exclusion d’Idrissa Seck du Pds, ce dernier saisira le Tribunal pour casser cette décision. Ce que le président Wade a compris. C’est la raison pour laquelle, le leader du Pds a demandé à ce que la convocation d’Idrissa Seck pour la réunion du Secrétariat National soit envoyée par un huissier qui a constaté le refus du Maire de Thiès.
VERS UNE BATAILLE JURIDIQUE
Cette bataille juridique entre le Secrétaire Général National du Pds et son ancien N°2 est inévitable. Idrissa Seck ne négligera aucun argument. La première exclusion d’Idrissa Seck sera différente de celle-ci. En 2006, c’est le Comité Directeur qui avait pris cette décision d’exclure Idy. En 2009, le Maire de Thiès a demandé à être réintégré. Ce qui a été fait. Il faut reconnaitre qu’il ya vice de forme dans l’exclusion et la réintégration du Maire de Thiès du Pds. La procédure a été tronquée dans tous les cas. Cette fois-ci, sachant que Seck entend aller jusqu’au bout, le Président a décidé de passer par les voies légales pour exclure Idrissa Seck.
C’est l’Article 26 du statut du Pds qui définit les sanctions. Les sanctions disciplinaires sont :
l’avertissement, le blâme, la suspension de 03 à 6 mois, l’exclusion temporaire ou définitive. Selon le même article, «les sanctions sont prononcées soit par le secrétariat national, soit par le Bureau Politique». «L’appel d’une décision du Secrétariat National est toujours possible devant le Bureau Politique. Mais les décisions de cette dernière instance sont définitives et sans appel. Le Secrétariat national est saisi par le secrétaire Général national ou par les fédérations. Toutefois, en cas d’urgence, le Secrétariat National peut suspendre et même exclure un militant pour faute grave, sous réserve, d’en informer le Bureau Politique. Si le militant sanctionné s’amende, l’instance qui a pris la sanction peut l’annuler ou l’atténuer » dit l’article 26 du Pds.
L’Article 4 du statut du Pds dit à son chapitre 1 : «L’adhésion au PDS est ouverte à tous les Sénégalais sans discrimination et sans autres limitations que celles relevant de la loi. L’appartenance au parti donne droit à la carte de membre et à l’exercice de tous les droits qui y sont attachés par la loi et les présents statuts. La qualité de membre se perd par : la démission l’exclusion, la constatation de l’existence d’une incompatibilité».
Dans son Article 5, Chapitre1, cas d’incompatibilité, il est écrit que «l’adhésion en droit ou en fait une formation politique nationale concurrente entraîne ipso facto la perte de la qualité de membre du PDS. Il en est de même de l’appartenance à des mouvements politiques étrangers dont les activités sont contraires aux intérêts du Sénégal ou d’un pays africain membre de l’Union Africaine, UA. La date de la perte de la qualité de membre du PDS est souverainement constatée par les instances du parti. Celui qui sera trouvé dans un des cas d’incompatibilité n’aura donc pas pu engager le parti dans les actes postérieurs à l’existence de l’incompatibilité».
PDS : 11 ANS DE DESORDRE
Le Congres, la convention nationale, le bureau Politique n’ont jamais fonctionné depuis l’arrivée de Me Abdoulaye Wade (11 ans). Seul le Comité Directeur se réunit de temps en temps. Le Pds n’a jamais fonctionné comme un parti normal. Ses textes ne sont jamais respectés par ses membres.
L’Article 21 du Parti dit : «Le parti est dirigé par un Comité Directeur de 12 (douze) membres dont 10 (dix) élus par le Bureau Politique et 02 (deux) désignés par le Secrétariat Général National. Le Secrétariat général National, après la désignation du Bureau Politique, publie la liste de ses membres ». Sur la base de cet article, l’actuel Comité Directeur du Pds n’est pas légal. Il fait plus de 50 membres. Les organes : le Secrétaire National et le Bureau politique qui doivent le composer n’existent pas depuis 11 ans ou même avant. Selon le même article, «le Comité Directeur présidé par le Secrétaire Général national se réunit 01 (une) fois par semaine et sur convocation du Secrétaire Général National ». Ce qui n’a jamais été respecté. Le Comité Directeur du Pds reste un an sans se réunir.
L’Article 22 du statut du Pds dit : «Le Secrétariat national assiste le Secrétariat Général National. Il est composé de 25 (vingt cinq) à 50 (cinquante) membres nommés par le Secrétariat Général et prenant le titre de Secrétaire national. Le Secrétaire Général National peut aussi nommer des Secrétaires nationaux Adjoints». Idrissa Seck qui a refusé de répondre à la convocation du Secrétaire Général à cette réunion pourrait être considéré comme démissionnaire. Par conséquent, le Secrétariat national peut constater son absence et son auto exclusion et prononcer son exclusion.
L’Article 23 du statut condamne également Idrissa Seck dans ses agissements. Car il dit «le Secrétaire Général national est le porte-parole du parti qu’il est le seul à pouvoir engager dans ses initiatives et propos. Tous les autres ne peuvent prendre des initiatives ou faire des déclarations qu’au nom et pour le compte du secrétaire Général national et à la condition d’avoir été préalablement habilités à cet effet. Le Secrétariat Général national est chargé de coordonner l’action du parti dont il veiller à l’application fidèle des décisions».
Idrissa Seck sera également atteint par l’Article 25, (Chapitre III : Discipline – Conflits). Le statut dit : «Sont interdits notamment les initiatives personnelles, les actes et comportements de nature à compromettre l’image du parti. Les militants coupables de tels faits, hors des cas de légitime défense prévus par la loi, n’engageront que leur responsabilité personnelle. Dans tous les cas, ils peuvent être traduits devant les instances disciplinaires du part».
L’Article 27 dit : «le membre du parti qui encourt une sanction doit être mis en situation d’assurer sa défense sauf en cas d’urgence. Il peut présenter un, mémoire devant le Secrétariat national ou charger un membre du pari d’assurer sa défense».
Idrissa Seck qui maitrise sans doute bien les termes du statut du Pds, sait mieux que quiconque les conséquences de ses agissements. Mais il faut également reconnaitre qu’en dépit de la pertinence des termes du statut, jamais le Pds n’a fonctionné comme le recommande le statut. Ce sont les plus hauts responsables qui piétinent leur propre statut.
niokhamedé wadake idi kife kife macki sall réke moy gore