Au Niger, l’ancien ministre de l’Intérieur Cissé Ousmane Ibrahim a été interpellé et écroué vendredi 8 avril. Il était accusé d’atteinte à la sûreté de l’État dans la tentative du coup d’État déjoué le 31 mars 2021, deux jours avant l’investiture du nouveau président Mohamed Bazoum.
Cissé Ousmane Ibrahim est arrivé sous bonne escorte, vendredi soir, à la prison de civile de Birnin Ngaouré, située à une centaine de kilomètres de Niamey. En signant le mandat de dépôt, le juge d’instruction demande au surveillant de la prison de « détenir en dépôt, jusqu’à ce qu’il en soit autrement ordonné, le commissaire de police Cissé Ousmane Ibrahim ».
De source judiciaire, Cissé Ousmane Ibrahim est accusé de complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité ou à la sûreté de l’État dans la tentative du coup d’État déjoué le 31 mars 2021, soit deux jours avant l’investiture du nouveau président Mohamed Bazoum. Les articles 79 et 261 du code de justice militaire sont cités.
Cissé Ousmane Ibrahim était ministre de l’Intérieur sous la transition du général Salou Djibo qui a renversé le président Mamadou Tandja. Il est ensuite devenu ambassadeur du Niger au Tchad, avant d’être débarqué, entendu par la justice et écroué.
Selon plusieurs sources, c’est surtout la dernière tentative de déstabilisation du régime de Niamey qui aurait précipité Ousmane Cissé en prison. Pendant que le président Mohamed Bazoum effectuait une visite d’État en Turquie, du 9 au 13 mars dernier, pour l’achat de matériel militaire de près de 200 milliards de francs CFA, les Services de renseignement ont déjoué une seconde tentative de coup d’État à Niamey. Deux officiers ont été arrêtés.