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Acharnement contre le capitaine Touré : inintelligent, inopportun, méchant et contre-productif

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C’est un signe manifeste d’inintelligence politique que de toujours exagérer ce qui mérite d’être banalisé et de banaliser ce qui mérite d’être exagéré. Concentrer toute son énergie négative sur une personne ne fera que crisper davantage des antagonismes et aiguiser des tensions à la limite d’une crise sociale qui, à l’ère des réseaux numériques, charrie tous les symptômes d’une anomie (audios, enregistrements clandestins, médisance, haine réciproque, méchanceté gratuite, volonté d’en découdre à mort et j’en passe.). Y-a-t-il encore ici un chef raisonnable pour arbitrer? Que gagne dans cette lamentable bataille de gladiateurs un chef d’État à qui le seigneur a attribué tous les moyens humains pour détruire sur ordre ses semblables? Le pouvoir est un attribut divin, celui à qui on le procure doit avoir l’élégance qui pardonne, qui tolère, qui supporte au point d’anticiper même le tort de ses disciples alors qu’il a tous les moyens de les éviter. La grandeur du souverain n’est pas dans sa capacité à user de l’appareil punitif à lui momentanément délégué, mais justement de ne pas s’en servir lorsque la tentation est au plus fort, par esprit de dépassement. Surtout que le destinataire de tout ce catalogue punitif (emprisonnement, suspension, radiation et puis empêchement de travailler) est une personne martyrisée comme vous avant l’heure de la gloire : aujourd’hui le capitaine Touré, hier, vous, le chef de l’État actuel. Vos adversaires qui avaient conseillé à l’ancien président de la République de vous humilier, pensant mettre ainsi un terme à votre carrière politique, sont les mêmes qui, toute honte bue, sont toujours autour de vous, après avoir emprunté le raccourci de la triche, ce chemin nommé « transhumance », pour vous demander de faire subir à vos actuels adversaires ce que vous-même aviez enduré hier à cause d’eux. Le même Dieu qui a forcé votre destin pour tordre le bras de ceux qui vous avaient tracé une autre destinée, ce Dieu-là, est le même vers qui se tourne les capitaine Touré. Ne refusez pas de réfléchir, je sais que c’est parfois pénible lorsque qu’on a tout à sa disposition et que son esprit est parfois traversé par la peur de tout perdre subitement. Il vous reste deux ans pour réconcilier ce pays avec lui-même, avec ses vertus, prendre de la hauteur, s’élever au-dessus de l’ordinaire macabre des charognards de service et y gagner vous-même une sortie honorable (Savez-vous que même chez les charognards, le chef de famille a un comportement de seigneur, il est toujours le dernier à s’en prendre au cadavre?). Bref, tous ceux qui vous disent le contraire et vous font descendre dans les profondeurs abyssales de ce piètre combat de belluaires et autres mirmillons ne vous aiment pas. Parfois, on le sait, mais on n’a pas envie de le savoir. Parfois on le voit, mais on n’a pas envie de le voir. L’ignorant n’est pas celui qui ne sait pas, c’est celui qui sait qu’il ne sait pas mais qui refuse de l’admettre. Tout comme l’aveugle voit en réalité et peut plaindre tous ceux qui ont les yeux ouverts mais ne s’en servent pas pour voir. 
Que Dieu vienne au secours de ce pays qui nous est si cher! AMINE!

Ndiaga Loum, professeur titulaire, UQO
Titulaire de la Chaire de la Francophonie
Directeur du programme de doctorat en sciences sociales appliquées

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