Sa réponse était attendue, mais Jacques Diouf a préféré se focaliser sur ce qui l’a fait venir au Sénégal : la leçon inaugurale de la rentrée solennelle de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Les critiques de Wade, il ne s’en émeut pas. Ce sont, selon lui, les opinions du chef d’un Etat souverain…
Venu pour introduire la leçon inaugurale de la rentrée solennelle de l’Université Gaston Berger sur le thème « l’avenir de l’agriculture en Afrique », Jacques Diouf était très attendu après les critiques acerbes formulées à l’encontre de la Fao, l’organisation qu’il dirige, par le président de la République.
Mais il a fait déchanter tout le public. Juste a-t-il consenti à dire que « Me Wade est un président d’un pays souverain membre d’une organisation de 191 pays. Il a le droit d’exprimer son opinion ». Il n’en dira pas plus.
Lors de l’ouverture du forum international sur l’agriculture à Dakar, le président de la République avait soutenu que « la Fao est inutile, sauf dans la lutte antiacridienne ».
« Qu’est ce que la Fao a fait dans la Goana (ndlr : une des trouvailles de Me Wade dénommée « Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance » qui vise à faire de l’autosuffisance alimentaire une réalité) ? Qu’est ce qu’elle a fait ? Je dis qu’on peut se passer de la Fao. C’est une grosse machine qui est à Rome qui emploie énormément de travailleurs dont la plupart d’ailleurs ne sont pas des Africains. On n’a pas besoin de ça. Qu’on prouve l’efficacité de la Fao ! », avait soutenu le chef de l’Etat.
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