XALIMANEWS-Fondé en 2019, « African Youth Challenge » est un mouvement panafricain qui regroupe principalement des « jeunes prêts à relever des défis » pour l’émergence du Sénégal et notamment de l’Afrique toute entière. Dans cette interview, le secrétaire général dudit mouvement, Mohameth Diouf est revenu sur les « défis » relevés par « African Youth Challenge ». Il s’est également confié sur les difficultés qu’ils rencontrent.
Qu’est-ce qui a été l’élément fondamentale qui a abouti à la fondation de votre mouvement ?
Le Sénégal et l’Afrique sont arrivés à un niveau où ils ont besoin d’être soutenu par les jeunes dans différents domaines. De ce fait, étant jeunes, nous avons jugé nécessaire de fonder un mouvement panafricain nommé ”African Youth Challenge” qui veut dire en français “Jeunesse Défi Africain ”. “African Youth Challenge” est connu pour relever des défis dans différents domaines tels que le social, l’éducation…
En tant que secrétaire général de “African Youth Challenge”, pouvez-vous revenir de manière brève sur les activités que vous menez ?
Nous faisons souvent des dons dans les pouponnières, dans les orphelinats. Ce sont des établissements qui ont vraiment besoin d’être appuyé que ça soit sur le plan économique et humain. On ignore pas que les pouponnières et les orphelinats accueillent plusieurs bébés et des enfants qui doivent être nourris, habillés et pris en charge. Dès lors, nous préférons passer les fêtes de fin d’années auprès de ces enfants pour leur montrer notre affection. Dans nos programmes, nous ciblons également les familles démunies. Nous n’oublions pas aussi les femmes qui sont en situation de détention. Ainsi, chaque 08 mars, nous faisons des dons à la prison des femmes du Camp Pénal de liberté 6.
Quelles sont les défis que vous avez relevés dans le domaine de l’éducation ?
L’éducation est le moteur de l’émergence et de développement d’un pays. A ce niveau, il faut beaucoup investir pour obtenir un résultat plus que satisfaisant. En revanche, tous n’ont pas accès à l’éducation du fait de la pauvreté d’une part, mais aussi d’un manque moyens notamment. Ainsi, “African Youth Challenge” cible le milieu rural en même temps que le milieu urbain.
Au niveau rural, l’accès à l’éducation est parfois un peu difficile. On y voit souvent que les parents font beaucoup de sacrifices pour l’achat des fournitures scolaires de leurs enfants. Certains parent vont même jusqu’à faire du commerce pour essayer de s’en sortir et avec le peu d’argent qu’ils obtiennent, ils l’achètent des fournitures scolaires à leurs enfants. Conscients de cette situation, nous avons alors décidé de faire des collectes de cahiers, de livres et de tout les matériaux dont a besoin un élève pour étudier. Par contre, le problème des abris provisoires en guise de classe constitue également un frein car pour obtenir de satisfaisants résultats, les élèves ont besoin d’être dans de bonnes conditions qui leur mèneront à une réussite. Il ne faut pas aussi oublier dans le monde rural les élèves parcourent des kilomètres pour relier leur domicile à leurs lieux d’apprentissage. Nous travaillons pour essayer de trouver une solution alternative face à cette situation.
Dans le monde urbain également, l’accès à l’éducation est parfois synonyme d’un parcours d’un combat. Car cela demande des moyens financiers conséquents qui ne sont pas parfois à la hauteur des parents d’élèves. Là aussi, nous travaillons durement pour venir en aide à ces enfants. Ils sont l’avenir du Sénégal et de l’Afrique.
Soucieux du rôle primordial de l’éducation, nous organisons aussi depuis 03 ans des conférences pédagogiques dans différentes matières pour aider les élèves à élever leur niveau.
Quels sont les difficultés que vous rencontrez dans la réalisation de vos activités ?
Les difficultés que nous rencontrons dans la réalisation de nos projets et de nos activités sont nombreuses. Mais le plus conséquent, c’est celui du manque de partenariat et d’accompagnement. Vous n’ignorez pas que pour la réalisation de nos projets nous avons forcément besoin d’un accompagnement sur le plan économique. Et nous en avons pas. Toutefois, on attend pas à être soutenu économiquement pour mener nos activités. Notre président, en l’occurrence Seydina Mouhamed Diakhaté est toujours au devant de la scène. Il nous pousse à être nos propres accompagnants et à ne pas dépendre de qui ce soit. Ceci pour dire que nous mettons nos propres moyens sur la table pour mener nos activités. Toutefois, nous ne refusons aucune aide extérieure qu’elle soit d’ordre matériel ou économique.
Êtes-vous affiliés à un parti politique ?
Nous avons été approchés par des responsables politiques afin de participer aux prochaines élections législatives prévues le 31 juillet prochain. En revanche, c’est une invitation que nous avons décliné pour le moment. Toutefois, ce n’est pas une décision finale. Ce qu’il faut retenir, c’est que “African Youth Challenge” est un mouvement totalement apolitique. On ne fait pas de la politique et nous ne sommes affiliés à aucun parti politique que ce soit de l’opposition ou de la mouvance présidentielle. Ce qui importe le plus pour nous, c’est de se concentrer sur ce nous avons à faire.
Pourquoi avez-vous choisi la voie passive pour dénoncer ce qui vous fait mal ?
A chacun sa façon de dénoncer ce qui lui fait mal. Si d’autres préfèrent descendre dans les rues pour dénoncer ce qui leur fait mal, on le respecte. En revanche, à notre niveau, nous nous orientons dans le social pour dénoncer ce qui nous fait mal et de ce que nous et la population vivent au quotidien. On a choisi la voix passive pour mener notre combat pour atteindre nos buts et objectifs. Et nous allons aussi continuer sur cette voie.
Quels sont vos objectifs pour l’avenir ?
Évidemment notre objectif principal c’est toujours aider les familles vulnérables et les personnes les plus démunies. Toutefois, nous travaillons, également pour être connu sur le plan international. Puisque nous sommes un mouvement panafricain. “African Youth Challenge” n’est pas seulement pour le Sénégal, mais plutôt pour l’Afrique entière. Nous souhaitons être présent partout en Afrique. Et nous y travaillons durement. Que la jeunesse africaine se joigne à nous, à “African Youth Challenge” pour relever les défis et construire un lendemain meilleur pour l’Afrique. C’est l’heure du réveil de la jeunesse africaine. Si nous ne travaillons pour notre continent personne d’autre ne le fera à notre place.
Message reçu
Un homme très engagé et brave dans les combats sociaux,vous êtes une fierté du pays et notre chère commune de Ndio
Machallah que Dieu vous bénisse
Un mouvement très dynamique. Ces jeunes sont inspirés et très déterminés surtout dans le domaine social. Bravo à toute l’équipe de African Youth Challenge. ?
CT un honneur pour le mouvement African Youth Challenge merci beaucoup tout un chacun d’entre vous !
Ensemble ? nous vaincrons pour bâtir une Afrique Sociale notamment le Sénégal . Je vous remercie cordialement Mr Mohameth Diouf Secrétaire Général AYC