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Prix des denrées alimentaires et de l’énergie : la panique gagne le sommet

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On en doute plus. Les conséquences de la guerre  en Ukraine seront désastreuses. En effet, selon la Banque mondiale les prix des denrées alimentaires et de l’énergie vont se maintenir  à des niveaux historiquement élevés jusqu’à la fin de l’année 2024. Le plus grand choc sur les produits de base depuis les années 1970. D’ores et déjà, la production, les échanges et la consommation  connaissent un nouvel aspect. «Nous avons été rattrapés par la crise Russo-ukrainienne.  Aujourd’hui, nous sommes de plain-pied dans les conséquences immédiates de cette guerre. Les tensions qui  en sont issues font passer les cours du blé de 325 euros la tonne  au mois de janvier 2022 à 450 euros la tonne à nos jours, soit une hausse de plus de 60 % sur le prix d’achat», a affirmé Oumar Diallo, le directeur du Commerce intérieur. Il s’exprimait, hier, en conférence de presse  pour faire une évaluation des mesures sur les prix des denrées alimentaires suite aux tensions mondiales.

Il indique également un problème de disponibilité de certains produits sur le marché international. Selon lui, la nouvelle donne est que certains produits se raréfient. Une pénurie est constatée sur le marché. Ce qui se passe aujourd’hui, regrette-t-il, c’est que l’Indonésie qui est le plus grand producteur mondial d’huile de palme est en pénurie. « Il n’exporte plus son huile végétale comme brut. Il a rejoint la Malaisie qui avait pris la même mesure un mois avant. Donc nous allons vers des difficultés en termes d’approvisionnement des marchés et en termes de disponibilité de ce produit et personne ne pense  à une possibilité de baisse des prix au niveau mondial», révèle-t-il. Et d’ajouter : «C’est pourquoi il faut nécessairement inclure ce nouveau contexte dans lequel nous évoluons.  Et aujourd’hui, la priorité c’est de veiller à ce qu’on puisse, malgré ce contexte international défavorable, avoir suffisamment de riz, du sucre, de l’huile et du blé. Et pour cela il fallait des mesures». Oumar Diallo souligne à cet effet, que l’Etat du Sénégal tient toujours à soutenir les ménages en leur facilitant l’accès à ses produits de consommation de base. Il a renoncé à 67 milliards de francs Cfa de taxes et de droits de douane sur ces produits. En outre, un système de compensation est mis en place pour assurer un approvisionnement correct du marché jusqu’au mois de juillet.

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