La conférence de presse du gouvernement ce jeudi a été aussi une occasion, pour le ministre de la Santé, de revenir sur la décision abrogeant la loi de 1976 sur les villages de reclassement, prise mercredi en Conseil des ministres. Abdoulaye Diouf Sarr qui rappelle «qu’en 1976, on avait pris la décision, dans le cadre du traitement de la lèpre, de créer 9 villages de reclassement pour organiser le traitement et la réinsertion des Sénégalais atteints de lèpre», a fait savoir qu’il était important d’abroger cette loi puisque la lèpre n’existe presque plus. «Depuis, beaucoup de choses ont évolué dans le sens positif parce que du point de vue du traitement, le Sénégal a eu des performances qui le placent dans un processus d’élimination. Selon les critères de l’Oms, on peut considérer qu’un pays est dans une phase de rémission quand on a un cas sur 10 000 habitants. Le Sénégal est, de manière claire, dans une fourchette d’un cas sur 50 mille habitants. De ce point de vue, il n’y a plus fondamentalement de lèpre», a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Autre aspect important, c’est que ces villages sont désormais intégrés dans les collectivités territoriales ; il était donc absurde de laisser cette loi qui était stigmatisante. C’est pourquoi le chef de l’Etat a estimé qu’il était urgent d’abroger cette loi, pour laisser l’ensemble de ces villages dans le commun social des collectivités territoriales.»
le Quotidien