En visite à Dakar, le Secrétaire général de l’Onu a salué les efforts du Sénégal pour la promotion de la démocratie, de l’Etat de droit dans une sous-région marquée par l’instabilité politique et l’insécurité.
A Dakar, le Secrétaire général des Nations unies a salué le modèle «démocratique» du Sénégal, qui fait des efforts pour asseoir la bonne «gouvernance, la démocratie et l’Etat de droit». «Le Sénégal représente un exemple en matière de gouvernance, de démocratie et d’Etat de droit. Je salue les efforts du gouvernement dans ce sens», assure Antonio Guterres, lors d’un point de presse conjoint avec le Président Macky Sall samedi à la fin de sa visite de deux jours au Sénégal.
Reçu par le Président Sall, président en exercice de l’Union africaine, avec lequel il a partagé un repas de rupture du jeûne, il a insisté sur le leadership du Sénégal. «Votre pays est un partenaire important des Nations unies. Plus que jamais, nous devons poursuivre et approfondir cette coopération afin de contribuer ensemble à la paix et au développement durable au Sénégal, en Afrique et dans le monde», note le patron de l’Onu.
En écho, Macky Sall a insisté sur l’importance de cette coopération «ancienne et très positive». Car, Dakar a fait partie des plus grands contributeurs en matière de troupes dans les missions de maintien de la paix des Nations unies. Pour implanter le système onusien davantage à Dakar, le chantier du nouveau siège des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest presque bouclé à Diamniadio. Macky Sall et Antonio Guterres l’ont visité ce dimanche. Cette infrastructure, qui va regrouper 34 agences du système des Nations unies présentes à Dakar, a été qualifiée de «belle» par le Sg de l’Onu, et de «nouveau symbole de la coopération» entre le Sénégal et l’Organisation des Nations unies.
Par ailleurs, Antonio Guterres est revenu aussi sur la situation des transitions politiques en Afrique de l’Ouest en demandant à la Communauté internationale de «poursuivre le dialogue avec le mali, la Guinée et le Burkina Faso». Par contre, il a demandé un retour «dans les plus brefs délais», des pouvoirs civils. «Nous avons convenu de l’importance de poursuivre le dialogue avec les autorités de facto des trois pays, afin d’accélérer le retour à l’ordre constitutionnel dans les délais les plus brefs», a-t-il dit. Pour lui, la stabilité démocratique est importante, car la situation sécuritaire au Sahel «demeure préoccupante». Il a promis de continuer à plaider «pour des opérations africaines de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme robustes, mises en œuvre par l’Union africaine et appuyées par l’Onu». Il a insisté sur «des enjeux sécuritaires»dans la sous- région avec des juntes militaires à Bamako, Conakry et Ouagadougou à la suite de coups d’Etat militaires.
Aujourd’hui, le Mali est sous embargo de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Alors que le Burkina Faso et la Guinée ont été suspendus des instances de l’organisation sous-régionale. Ils restent sous la menace de sanctions similaires, mais restent insensibles aux pressions de la Cedeao en proposant des transitions jugées longues : Conakry a opté pour une transition de 39 mois et 36 mois pour Ouagadougou. Ces décisions ont mis en colère la Cedeao qui risque de serrer la vis si les missions de médiation envoyées n’arrivent pas à faire changer les putschistes de position.