L’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis a tiré le bilan des élections locales de janvier 2022. L’Unité de formation et de recherche Sciences juridiques et politiques (UFR SJP) a évalué l’application du suffrage universel direct à l’élection des maires et des présidents de Conseils départementaux.
Alioune Tine, le fondateur du Think Tank Afrikajom Center a félicité la facture du panel. La rencontre lui a servi de prétexte pour entretenir des « principales pathologies de la démocratie ». Car estime-t-il « pour la première fois, on a utilisé la justice pour ruiner la carrière politique d’opposants. Il me semble que sans opposition, il n’y pas de démocratie qui marche. Pour la première fois, des leaders politiques éminents ne peuvent pas participer à des élections du fait de la justice ».
« Quand on regarde l’ensemble des leaders, je ne veux pas le dire, mais il y a une espèce de criminalisation qui fait que soit ils ont fil à la patte ou soit ils sont out » a analysé Alioune Tine au micro de la Sud Fm.
Selon le fondateur de Afikajom Center, « notre démocratie ne peut pas continuer à prospérer dans les conditions de cette nature. Il faut qu’on règle ça et la contribution des universitaires est absolument nécessaire pour qu’on puisse franchir ces difficultés et qui rendent l’avenir de la démocratie sénégalaise incertaine ».
Ce panel a aussi permis d’évaluer les contentieux ayant émaillé l’après scrutin. Entre autres, la non-application de la parité dans l’élection des bureaux municipaux et des conseils départementaux.
Le Quotidien
