«Surpris» du 11ème plan d’actions des syndicats d’enseignants, le gouvernement réfute le motif de leur grève. Il a respecté tous ses engagements financiers contenus dans l’accord conclu entre le gouvernement et les syndicats représentatifs d’enseignants le 26 février dernier. Déclaration faite, avant-hier, par le ministre des Finances et du budget, en conférence de presse.
Tous les engagements financiers contenus dans l’accord conclu entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants représentatifs le 26 février dernier, ont été «scrupuleusement» respectés. Rien n’a été omis dans la prise en charge des engagements de l’Etat, a insisté avant- hier, le ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo. Après le déclenchement le mercredi 25 mai 2022, du 11ème plan d’actions des enseignants, les ministres du Travail et du dialogue social, Samba Sy, de l’Education, Mamadou Talla, ont tenu aux côtés de Abdoulaye Daouda Diallo, à son ministère, une conférence de presse. Ils disent avoir constaté avec «surprise et regret, la rupture unilatérale» de l’accord par les syndicats d’enseignants. Le gouvernement va apprécier dans les prochains jours, font-ils savoir.
«Jusqu’ici, aucun dysfonctionnement d’ordre financier d’un quelconque point de l’accord n’a été porté à l’attention des services de la Direction générale du budget du ministère des Finances et du budget», rassure Abdoulaye Daouda Diallo. D’après ce dernier, «au total, c’est un effort financier sans précédent qui a été fait en faveur des enseignants, malgré le contexte de crise économique mondiale et prise en compte dans la loi de finance rectificative 2022 pour laquelle le budget révisé du ministère de l’Education nationale s’est établi exceptionnellement à 673 milliards 150 millions de francs Cfa».
Sûr de lui, le ministre déclare que pour les salaires du mois de mai 2022, chaque enseignant pourra constater sur son bulletin de salaire les rubriques explicites de l’accord ainsi que les montantscorrespondant au titre de l’année 2022. Ces augmentations de salaire concernent juste l’année en cours. A partir du 1er janvier 2023, d’autres augmentations vont suivre avant celles prévues en 2024, car par rapport aux termes de l’accord, les augmentations sont étalées sur 3 ans. En outre, le ministre rappelle que les montants qui font l’objet d’une augmentation ne sont pas exempts d’impôt, la seule indemnité qui fait l’objet d’exonération, c’est l’indemnité de logement.
Dans le cadre de la mise en œuvre des points du protocole d’accords du 30 avril 2018, les deux parties ont convenu la revalorisation de la prime scolaire à 220%. Elle passe ainsi de 25 000 à 80 000 francs Cfa. Il y a également la hausse de l’indemnité de contrôle et d’encadrement pédagogique, entre autres points. Après la signature du protocole d’accords, un comité de suivi, chargé de veiller à la mise en œuvre correcte dudit accord, a été mis en place. Il comprend des représentants de la présidence de la République, du gouvernement, des syndicats, des organisations de la Société civile, et le Haut-conseil du dialogue social (Hcds).