XALIMANEWS-Les Lions du Sénégal actuellement en regroupement s’apprêtent à disputer les 2 premières journées des Éliminatoires de la CAN 2023, en costumes de champions en titre. Deux sorties qui précédent leur 3e participation à la Coupe du Monde 2022 qui se déroulera l’hiver prochain au Qatar. En ce jour historique de 31 mai pour le football sénégalais, revenons sur la victoire sensationnelle du Sénégal devant la France en ouverture du Mondial 2002.
Ce jour de vendredi 31 mai 2002, restera à jamais gravé dans la mémoire collective des Sénégalais témoins d’un très haut fait d’arme de leur équipe nationale de Football. Lors de ce match d’ouverture de la Coupe du Monde organisée conjointement par le Japon et la Corée du Sud, la France auréolée de son titre de championne du monde en titre glanée chez lui 4 ans plutôt devant le Brésil, faisait face au Néophyte le Sénégal qui sortait juste d’une première finale historique de Coupe d’Afrique des Nations perdue 4 mois plutôt devant le Cameroun.
Pour sa découverte de la grande messe du football mondial, la sélection sénégalais se présentait comme suit : Tony Sylva dans les buts, en défense il y’avait Omar Daf, Lamine Diatta, Malick Diop, Ferdinand Coly, au milieu, Aliou Cissé l’actuel coach national comme capitaine, Salif Diao et Feu Papa Bouba Diop. Et en attaque, El Hadj Diouf, Fadiga et Moussa Ndiaye. Du côté des champions du monde français, le onze de départ était constitué de, Barthez, Thuram, Leboeuf, Desailly, Lizarazu,Vieira actuel coach de Kouyaté à Crystal Palace, Petit, Jorkaeff, Wiltord, Henry et Trezeguet.
Les Français se présentaient en favoris, avec en leur sein les 2 meilleurs buteurs de championnats européens, Thierry Henry (Angleterre), Trezeguet (Italie), tandis que les Lions du Sénégalais avaient comme porte étendard, El Hadj Ousseynou Diouf futur Ballon d’Or africain de l’année. Après un bon début de match des Lions, ponctué par un débordement de Diouf pour Fadiga, qui voit sa frappe captée par Barthez (6e), les Tricolores trouvent le poteau par Thierry Henry (23e) après une première menace de Trezeguet enrayé par Tony Sylva (20e). Moment choisi par El Hadj Ousseynou Diouf pour commencer son show. A la 30e minute, le Lensois mystifie Desailly et Leboeuf côté gauche et centre dans l’axe, Bouba Diop aux prises avec Petit, à terre, pousse le ballon dans les filets français. Le Sénégal mène par 1 but à zéro devant un public médusé et tombé sous le charme de onze Africains, volontaires, sans complexes, solides, talentueux et faisant preuve d’une grande détermination. Les protégés de Feu Bruno Metsu vont conserver ce score jusqu’à la pause. De retour aux oranges, les Français vont reprendre la partie pieds au plancher, se créant un nombre incalculable d’occasions, mais c’était sans compter avec la ferme volonté des vices-champions d’Afrique 2002 qui ne voulaient rien lâcher, portés par un El Hadj Diouf de Gala et un milieu de terrain solide composé de 3 solides gaillards, Bouba Diop, CIssé et Salif Diao. Imperméables aux états d’âmes, inoxydables, l’élégant et excellent Fadiga avec ses compagnons, plient mais ne rompent pas bien aidés par le bon travail de repli défensif de l’infatigable Moussa Ndiaye. Finalement, le Sénégal s’impose sur ce score étriqué et réussit la première grosse sensation de la Coupe du Monde 2022.
La suite va étonner plus d’un, les Lions vont enchaîner par 2 matchs nuls de rang, contre le Danemark (1-1) et l’Uruguay après avoir mené par 3 buts à 0 (3-3). Qualifiés en position de seconds de la poule derrière les Danois, les coéquipiers de Pape Malick Diop vont éliminer en 8es de finale (2-1), la Suède d’un certain Ibrahimovic tout juste âgé de 20 berges et d’Henrik Larsson. Opposée en quarts, à la Turquie d’Alpay, Ergun et Emre Belezogulu, la sélection sénégalaise va s’arrêter aux portes des demies-finales, battue par les Turcs sur un but d’Illan Mansiz en prolongations. Pour une première participation, ce fut une très grosse performance pour les Lions sénégalais, qui du même coup, devenaient les Deuxièmes Africains à atteindre les quarts de finales d’une Coupe du Monde, après d’autres Lions, les Indomptables du Cameroun qui avaient réussi cette prouesse en 1990 en Italie.