Les yeux des investisseurs sont tournés ce mercredi vers la Fed. La réserve fédérale américaine devrait annoncer une troisième hausse de ces taux directeurs, de l’ordre de 0,50% voir plus selon les analystes. L’hypothèse d’un relèvement plus agressif des taux rend nerveux les marchés en ce moment qui craignent une récession de l’économie américaine l’année prochaine.
Des taux élevés sont synonymes d’un renchérissement du crédit ; les ménages vont s’endetter moins et vont ainsi réduire leur consommation. Idem pour les entreprises qui vont devoir diminuer leurs investissements.
Après une hausse d’un quart de point de pourcentage en mars, puis d’un demi-point en mai, une nouvelle hausse est attendue. Elle pourrait être d’un demi-point (ce qui correspond à 50 points de base), voire de trois quarts de points (75 points de base), ce qui serait une première depuis 1994.
Parallèlement, on observe une hausse générale des taux d’emprunt des États, c’est le cas des États-Unis mais aussi de l’Europe. Les taux d’intérêt à 10 ans des dettes française et allemande ont ainsi retrouvé leurs plus hauts niveaux depuis 2014.
Crainte d’une récession
Ce cocktail ne fait que nourrir les inquiétudes des investisseurs sur une possible récession de l’économie américaine mais aussi mondiale, car partout les banques centrales remontent leurs taux directeurs.
À cela s’ajoute les nouvelles mesures de confinement à Shanghai et Pékin qui soulèvent de nouvelles craintes concernant la croissance de la deuxième économie mondiale.
Les banques centrales sont aujourd’hui face à un dilemme : contenir l’inflation sans mettre en péril la croissance, au risque de s’installer dans une période de stagflation, ou cohabitent une forte inflation et une faible croissance.
« Les pays émergents, qui parfois même souvent ont des taux d’emprunt plus élevés, c’est sûr que vous avez un poids de la dette qui est plus important. Ces pays peuvent faire face à des risques de ralentissement économique également ».