Le Sénégal et le Groupe de la Banque mondiale ont organisé hier, une réunion de haut niveau avec des dirigeants africains, afin de mobiliser les pays d’Afrique pour la mise en œuvre du programme de l’Association internationale de développement (Ida-20). Les gouvernements africains se sont félicités de la reconstitution de 93 milliards de dollars américains, des ressources de l’Ida, tout en s’engageant à définir et à rendre opérationnels les projets et programmes permettant de relever les défis du développement.
Le Président de la République Macky Sall a gagné le pari de la mobilisation hier à travers son « Appel à l’action de Dakar » qui a réuni une dizaine de Chefs d’État africains et de gouvernement. Après avoir appelé à une vingtième reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement de la Banque mondiale lors du sommet d’Abidjan, les dirigeants africains se sont réunis à nouveau à Dakar, pour plaider en faveur d’un démarrage énergique et de la mise en œuvre d’Ida-20, axé sur une reprise économique résiliente pour l’Afrique.
D’après Macky Sall, ce sommet se tient dans un contexte marqué par le double impact de la Covid-19 et la guerre en Ukraine. Alors que les dépenses liées à la réponse sanitaire et la résilience économique et sociale ont connu une hausse exponentielle. Les marges budgétaires se sont considérablement rétrécies et la vulnérabilité liée à la dette s’est accrue. « En même temps, les instruments de solidarité internationale censés soutenir nos efforts de résilience et de relance n’enregistrent pas d’avancée significative.
Ce sommet consacré à l’examen de modalité de l’utilisation optimale de ressources au titre de l’Ida-20 constitue donc une éclaircie dans la grisaille. Je remercie les partenaires pour la reconstitution de l’IDA avec un niveau record de 93 milliards USD », a soutenu le président Sall.
Accès universel à une énergie durable pour tous, d’ici 2030
Après deux heures de rencontre à huis clos, les Chefs d’Etat ont présenté une déclaration intitulée « Appel à l’action de Dakar ». Elle définit les grandes orientations de l’Ida -20 qui porte sur le thème « Mieux reconstruire après la crise : pour un avenir vert, résilient et inclusif », en rapport avec les entités du groupe de la Banque mondiale, chargées du financement des secteurs publics et privés. Ils se sont engagés à accélérer la transformation économique de l’Afrique pour atténuer les chocs futurs.
« Avec les ressources de l’Ida-20, nous investirons dans les domaines prioritaires de développement pour surmonter des défis structurels, tels que la fragilité, le changement climatique et la dégradation de l’environnement. Nous prenons l’engagement d’améliorer la productivité agricole par l’innovation dans les chaînes de valeurs alimentaires et de réduire notre dépendance à l’égard des produits alimentaires », s’engagent-ils.
Les chefs d’Etat se sont également engagés d’ici 2030 à prendre des mesures pour assurer. Souhaitant discuter sur la meilleure utilisation stratégique de ces fonds, le directeur des opérations de la Banque mondiale, Axel Van Trotsenburg a relevé la nécessité d’orienter les investissements vers les secteurs prioritaires. L’année dernière, lors d’un sommet similaire tenu à Abidjan, les chefs d’État et de gouvernement africains avaient soutenu les priorités et l’enveloppe financière d’Ida-20. Le cycle couvre la période allant du 1er juillet 2022 au 30 juin 2025.