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Le Togo accepte d’aider le Mali à régler son différend avec Abidjan

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Le Togo accepte d’aider le Mali à régler son différend avec Abidjan autour des 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako. Ces soldats, arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de la capitale malienne, sont accusés par les autorités de la transition d’être des « mercenaires ». La Côte d’Ivoire demande leur libération « sans délai » et affirme que leur présence dans le cadre d’opérations de soutien à la Minusma était « bien connue des autorités maliennes ».

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, était ce lundi 18 juillet à Bamako. Il a été reçu par le président de la transition malienne. Selon le communiqué conjoint publié après la rencontre, le colonel Assimi Goïta « s’est réjoui de l’accompagnement fraternel et sans relâche du Togo » et « a salué l’engagement personnel » du président Faure Gnassingbé « pour la réussite de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel au Mali. »

Je confirme que le Président F. Gnassingbé a accepté la proposition faite par les autorités maliennes de conduire la facilitation entre le Mali et la Côte d’Ivoire en vue de la libération des 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako.
Le président de la transition malienne s’est dit « ouvert au dialogue et disposé à œuvrer à un dénouement heureux de cette situation ».
L’affaire de ces soldats ivoiriens arrêtés au Mali crée des tensions entre Bamako et Abidjan qui estime que ses militaires ont été interpellés « injustement ». 
Depuis, Bamako a aussi suspendu les rotations militaires de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali, qui auraient dû reprendre après la levée des sanctions de la Cédéao le 3 juillet. Dans cette affaire, le colonel Assimi Goïta souhaite donc voir Lomé mener une mission de « bons offices entre les parties concernées ».

Vers un rôle de médiateur régional ?

Le ministre togolais Robert Dussey a réaffirmé la disponibilité de son président, Faure Gnassingbé, à « poursuivre son appui à la Transition malienne ». Des relations se tissent entre Lomé et les militaires au pouvoir au Mali depuis août 2020. Le président togolais était déjà le médiateur désigné auprès de la Cédéao pour la levée des sanctions durant le premier semestre 2022. 
« Une convergence d’intérêts », selon l’analyste Baba Dakono, secrétaire exécutif de l’Observatoire citoyen sur la gouvernance et la sécurité. « Du côté togolais, il y a cette volonté de jouer un rôle plus important de médiation au niveau régional. Cela conforte les autorités togolaises dans leur ambition de jouer un rôle diplomatique. Côté malien, cela permettrait de décrisper un peu cette situation, de faire baisser la tension auprès de la Côte d’Ivoire sans perdre la face auprès de l’opinion nationale. »

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