De retour à Washington, mardi 26 juillet, pour la première fois depuis son départ tumultueux de la Maison Blanche, Donald Trump a livré un discours digne d’un candidat en campagne devant l’America First Policy Institute, un cercle de réflexion géré par ses alliés. Son ancien vice-président Mike Pence s’exprimait, lui aussi, à Washington mardi. Beaucoup s’attendent à ce qu’il se présente également à la prochaine présidentielle. Le fossé se creuse entre les deux colistiers de 2016.
« Deux discours prononcés dans deux salles de bal d’hôtels situés à moins d’un kilomètre l’un de l’autre » : pour le New York Times, c’est l’affichage de « l’une des divisions les plus inconfortables » de l’histoire du Parti républicain.
Pour le Wall Street Journal, c’est un « avant-goût de la bataille potentielle de 2024 ». Le ticket Trump-Pence s’est déchiré le 6 janvier lors de l’attaque du Capitole.
Mais Mike Pence ne s’est pas attardé sur ces différends devant les étudiants conservateurs de la Young America’s Foundation. Interrogé sur cette question, il a déclaré qu’il fallait se tourner vers l’avenir et ne pas céder à « la tentation de regarder en arrière ».
Pas de confrontation directe avec son ancien patron et pourtant Mike Pence semble indiquer qu’il se prépare à la bataille, en choisissant de soutenir des candidats différents de ceux de l’ancien président en Géorgie puis en Arizona, deux États clés. Pour le Financial Times, son refus de délégitimer l’élection de 2020 « pourrait faire de lui un candidat idéal pour convaincre ceux qui aimaient tout chez Trump, sauf son refus d’accepter la défaite ».
Mais à l’applaudimètre, Mike Pence est perdant. Le New York Times souligne un grand « écart d’enthousiasme » entre les deux hommes.