Pour éradiquer les maladies endémiques du bétail, le ministre de l’Elevage et des productions animales, Aly Saleh Diop, a décliné la nouvelle stratégie pour la campagne de vaccination 2022-2023, qui tourne autour de quatre axes.
Comme il en est de la peste bovine éradiquée en 2005 après quatre décennies de vaccination de masse du bétail, le ministre de l’Elevage et des productions animales veut arriver au même résultat pour les maladies endémiques et les zoonotiques émergentes qui affectent le bétail. L’atelier consacré vendredi au bilan de la Campagne nationale de vaccination 2021-2022 et aux modalités d’organisation et de mise en œuvre de la campagne 2022-2023 a été l’occasion pour Aly Saleh Diop de décliner la stratégie mise en place à cet effet et tournant autour de quatre axes. «Le premier est d’assurer une couverture optimale du territoire en ressources humaines bien formées, équipées etmobiles. Le deuxième, la construction de parcs à vaccination. Le troisième porte sur la production suffisante de vaccins pour la couverture de la campagne de vaccination et le paiement du mandat sanitaire. Enfin, le quatrième est de mener des caravanes de sensibilisation dédiées à la campagne de vaccination», a fait comprendre le Mepa, lors de son allocution d’ouverture, exhortant les différents acteurs à s’impliquer davantage pour l’atteinte des objectifs. L’amélioration de la santé animale contribuera significativement, selon M. Diop, à l’atteinte des objectifs de développement durable. «Pour renforcer la prochaine campagne de vaccination dans le cadre du programme de compétitivité de l’agriculture et del’élevage, 170 réfrigérateurs et 110 congélateurs ont été acquis et sont en cours de mise en place, mais également 4 mille seringues, 2000 aiguilles et 16 666 fiches de vaccination. En outre, concernant la logistique, il est attendu d’ici la fin du mois d’août, la livraison de 35 véhicules et 140 motocyclettes qui sont en cours d’immatriculation à la Direction du matériel et du transit administratif. (…) A cela s’ajoutent la construction de 230 nouveaux parcs de vaccination et la solution trouvée pour un approvisionnement correct en vaccin et le paiement du mandat sanitaire à travers la signature de deux conventions», a-t-il énuméré pour magnifier l’appui du chef deterrain. «Au cours de cet atelier, vous identifierez toutes les contraintes et proposerez des solutions permettant de consolider davantage les résultats de la Campagne nationale de vaccination et partant, l’amélioration de la productivité numérique de notre cheptel», a-t-il adressé aux 129 participants de l’atelier de deux jours. Il s’agit entre autres, d’inspecteurs régionaux, vétérinaires privés, responsables d’organisations professionnelles d’éleveurs.
Ces perspectives dégagées, M. Diop s’est félicité des bons résultats engrangés lors de la campagne vaccinale 2021-2022. «Ce sont des résultats exceptionnels qui ont été atteints par rapport à l’historique des campagnes de vaccination», s’est-il félicité. Dans les présentations par région faites lors de cette journée inaugurale, les taux de couverture ont dépassé les objectifs fixés dans certaines et un peu en deçà dans d’autres. C’est le cas de la région de Dakar par exemple, où sur 159 mille 255 têtes, 149 mille 759 ont été vaccinées contre la peste des petits ruminants. Une des causes pouvant justifier cela est l’inexistence de parc de vaccination, notamment dans ledépartement de Rufisque qui concentre le gros du bétail des petits ruminants (129 mille 074 sur un total de 318 mille 510). «Nous en avons fait la demande, mais les autorités municipales font face à un problème de terre à mettre à la disposition du ministère. Les concertations se poursuivent pour arriver à construire le parc de vaccination dans le département», a avisé le Mepa.
Instaurée depuis quelques années, la campagne de vaccination de masse porte sur cinq maladies prioritaires : la peste des petits ruminants, la peste équine, la maladie de Newcastle, la dermatose nodulaire contagieuse bovine et la péripneumonie contagieuse bovine.