Le Hcct se défend. Par la voix de son vice-président, l’institution répond aux critiques et attaques. Question d’actualité. Questions autour d’élections de conseillers.
Répondre par l’acte ou, plutôt, répondre en exhibant les fruits d’un travail. L’un dans l’autre, le Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct) a tenu à apporter la réplique aux voix qui se sont levées pour le fustiger. Il en a reçu, des boulets rouges, après l’annonce de l’élection de ses membres et de la cooptation de certains par le président de la République. Election prévue ce 4 septembre. Et ce sont là des «déclarations erronées», des «jugements hâtifs» et des «confusions malencontreusement entretenues», à en croire Pape Maël Thiam. Ce dernier, premier vice-président du Hcct, a ainsi servi «la position officielle de cette auguste assemblée» sur l’actualité.
Il se donnera la largesse de relever ce qui pourrait s’apparenter à une démarche illogique de la part des pourfendeurs du Hcct. Car, rappelle-t-il, ce dernier est «une recommandation des Assises nationales dont furent signataires la majorité des acteurs qui le fustigent aujourd’hui». Mieux, soutient Pape Maël Thiam, «la configuration politique de cette assemblée consultative installée après la première élection du Hcct du 4 septembre 2016, comporte les représentants des coalitions qui ont décidé de boycotter le prochain scrutin». Ils sont du Pds, de Taxawu Dakar… Voilà donc que se présente un «phénomène inédit» au Hcct, comme souligné par M. Thiam. Car «parmi les membres de l’opposition qui étaient des conseillers, nombreux d’entre eux ont siégé pendant cinq ans».
Si l’attitude des pourfendeurs semble ainsi frôler le non-sens, selon ce qui transparait du discours de M. Thiam, l’institution dont il est le vice-président reste, elle, dans sa logique. Et en demeure ainsi plus que légitime, tout en inspirant d’autres pays. «Depuis sa création, le Hcct a reçu de nombreuses missions en provenance d’autres pays pour s’inspirer de la méthode par laquelle le Sénégal l’a mis en place».
Du reste, le point de presse d’hier 16 août défend l’idée selon laquelle «le Haut-conseil s’appuie sur une cohérence politique dès lors que la mise en place d’une telle institution était inscrite dans le programme Yoonu yokkute du candidat Macky Sall».