Le prévenu va comparaître en compagnie des nommés El Hadj Niang et Aïssatou Diop, respectivement ex-chef d’agence de la Banque sénégalo-tunisienne (Bst) devenue Attijariwafa de Thiaroye et agent du Trésor. Ces derniers sont poursuivis pour complicité.
Pour rappel, le contrôleur du Trésor public Badara Diop, affecté par le ministère de l’Economie et des Finances à l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (Ensa) en sa qualité d’agent comptable particulier, puisait dans la caisse.
Comme il n’avait pas le pouvoir d’apposer sa signature sur les chèques du Trésor, il les remplissait tout en laissant le soin de laisser des espaces. Ainsi après signature du payeur ou de son délégué, il ajoutait un chiffre à l’espace qu’il avait réservé. Par exemple, si le chèque porte un visa de 10 millions, Badara Diop y ajoutait le chiffre de « 1 » ce qui porte la somme à encaisser à 110 millions. Grâce à ce modus operandi, le trésorier a réussi à encaisser entre juillet 2005 et avril 2006, la rondelette somme de 600 millions de F Cfa.
Pour réussir son coup, M. Diop faisait passer les chèques dans un autre circuit que celui du Trésor. A cet effet, il avait ouvert un compte au niveau de la Bst où El Hadji Niang travaillait comme chef d’agence. Et c’est lorsque ce dernier a été muté à la direction générale que le pot aux roses a été découvert. Le successeur de M. Niang a découvert que l’un des chèques était surchargé.
Si Badara Diop est toujours dans les liens de la prévention, ce n’est pas le cas du banquier et l’agent du Trésor Aïssatou Diop qui, au bout d’un an de détention, ont bénéficié d’une liberté provisoire, grâce aux déclarations « à décharge » de Badara Diop qui avait reconnaît lors de l’enquête préliminaire être l’unique coupable dans cette affaire.
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Photo : Agence de presse sénégalaise (APS)