La définition du « mbalax », la musique la plus populaire au Sénégal, doit être revue, a estimé vendredi Ibrahima Wane, chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) et spécialiste des musiques.
‘’C’est quoi le mbalax ? Est-ce que ce que nous appelons mbalax, c’est ça le mbalax ?’’, s’est interrogé M. Wane dans un entretien accordé à l’APS, en marge d’un débat sur le thème : « De la musique traditionnelle à la World music’’.
‘’Le mbalax, tel qu’il est défini actuellement, a-t-il rappelé, c’est un rythme wolof (…), une des percussions wolof qui est très courante et qui est devenue la base de la musique sénégalaise de variété.’’
Il a expliqué qu’‘’il se trouve que le mbalax ne représente pas tous les rythmes wolof. Mais le nom est parti comme ça, c’est devenu le label pour désigner la musique sénégalaise. Même avec des chanteurs comme Baaba Maal ou Ismaël Lô, on dit qu’ils jouent du mbalax. Est-ce qu’ils jouent du mbalax ?’’.
‘’Aujourd’hui, a-t-il estimé, pour parler de la musique sénégalaise, chaque fois, il faut savoir de quoi parler : s’il s’agit du mbalax à proprement dit ou de la musique sénégalaise ou africaine’’.
Le débat, qui s’est tenu à Kër Thiossane, a été co-animé par le spécialiste de la musique sarde, Marco Lutzu.
Dans le cadre d’un projet d’échanges et de rencontre musicale entre la Sardaigne et le Sénégal, des musiciens sénégalais, notamment ceux de l’Orchestre national du Sénégal et d’autres sardes répéteront à Kër Thiossane à Dakar.
‘’Ils vont par la suite enregistrer un CD qui sera distribué au Sénégal et en Sardaigne’’.
aps.sn
