Lors d’une réunion des ministres de la Défense de l’Otan à Bruxelles jeudi 13 octobre, quinze pays menés par l’Allemagne ont proposé de renforcer la défense antiaérienne de l’Ukraine face à la Russie. L’Union européenne et l’Alliance atlantique s’inquiètent aussi de la rhétorique nucléaire du Kremlin, dont les menaces, selon l’UE, provoqueraient une « une réponse militaire si puissante que l’armée russe sera anéantie » si elles étaient mises à exécution.
Selon Josep Borrell, « toute attaque nucléaire contre l’Ukraine entraînera une réponse, pas une réponse nucléaire, mais une réponse militaire si puissante que l’armée russe sera anéantie » par les pays de l’Union européenne et de l’Otan, a affirmé le chef de la diplomatie européenne jeudi 13 octobre devant le collège d’Europe à Bruges.
De son côté, le ministre de la Défense des États-Unis Lloyd Austin qualifie d’« irresponsable » la rhétorique nucléaire russe. Il évoque une surveillance permanente de la posture de défense nucléaire de la Russie.
Josep Borrell annonce par ailleurs une nouvelle enveloppe de 500 millions d’euros pour l’achat de systèmes d’armements. Ce qui portera à trois milliards d’euros le soutien financier de l’Union européenne pour la défense de l’Ukraine.
« Bouclier du ciel européen »
À l’Otan, l’Allemagne a présenté ce jeudi une nouvelle initiative antiaérienne signée par quinze alliés au total – treize pays de l’Union européenne associés à la Norvège et au Royaume-Uni. Baptisée « bouclier du ciel européen », cette initiative à quinze doit justement permettre d’acquérir en commun des systèmes d’armements anti-missiles, antiaériens et anti-drones. Le but est de disposer de nouveaux moyens interopérables pour la protection commune du ciel au-dessus des pays de l’Alliance atlantique.
Cette initiative devrait aussi permettre de relancer des projets communs dans l’industrie de défense des pays de l’alliance.