L’infatigable combattant pour la liberté et les Droits de l’homme a encore repris son bâton de pèlerin. Hier, sans tambour ni trompette, l’ancien Secrétaire général de la Raddho et patron, aujourd’hui, de Africa Jom Center était dans les bureaux de la chancellerie pour tailler bavette par l’actuel ministre de la justice, Ismaël Madior Fall. Au menu ils ont parlé des opposants enfermés pour diverses raisons.
Comme il l’avait fait savoir en de nombreuses reprises au point d’agacer certains faucons du palais dont Madiambal Diagne, un des partisans du président Macky Sall, “le Sénégal a besoin de paix sociale. Et cela ne peut s’obtenir tant que des personnes sont détenues pour des délits d’opinion.” Furieux que Alioune Tine ait demandé la libération de “détenus politiques” -ce sont des otages pour l’opposition-, Madiambal Diagne s’était fendu d’un tweet pour demander au droit de l’hommiste de “dire aux Sénégalais qui sont les détenus politiques.”
Droit dans sa démarche, Alioune Tine -qui ne comptait pas polluer son message par des querelles de bornes fontaines- a continué sa démarche auprès des autorités étatiques dument habilitées à discuter de ces questions. Ainsi, hier, au cours d’une audience que lui a accordée le ministre de la justice, il est revenu à la charge pour indiquer des voies et moyens de sortir le Sénégal de cette situation de tension permanente. Et sauver la paix sociale.
Après avoir pris le temps d’écouter son hôte, le ministre de la justice a fait savoir qu’il avait pris bonne note des requêtes d’Alioune Tine et partageait son analyse du moment. Sans s’engager, il a fait savoir qu’il rendrait compte à qui de droit. Il appartiendra, désormais, à son patron, Macky Sall, de donner une suite à cette demande d’Alioune Tine qui a, en même temps, déposé une liste de 16 “otages” politiques sur la table du ministre de la justice. Dans un prochain article, nous vous donnerons in extension la liste de ces détenus d’opinion.
Kewoulo