Le bureau du parti Pastef ne croit pas aux 11 mesures prises par l’État du Sénégal pour baisser le prix de certains produits. Les camarades d’Ousmane Sonko trouvent que le point qui concerne la réduction du prix du loyer était inopportun puisqu’il ne sera pas suivi d’effet, comme ce fut le cas en 2014. Ils ont aussi déploré le recul démocratique du pays avant de dénoncer la façon de gouverner du président Macky Sall. Le parti Pastef trouve que la baisse annoncée du prix de certaines denrées alimentaires par l’État n’est que de la poudre aux yeux. Le secrétaire général du parti dirigé par Ousmane Sonko, soutient que cette décision s’arrêtera sur le papier et que les sénégalais continueront de ressentir l’inflation : « la vie au Sénégal est devenue excessivement chère et les sénégalais ne la supportent plus. Ils sont perdus devant l’absence de solutions ou
devant les fausses solutions proposées par le gouvernement à savoir des baisses annoncées qui ne s’arrêteront que sur le papier », a indiqué
Bassirou Diomaye Faye. Ce dernier de rappeler les nouveaux prix des denrées fixés par le ministre du commerce « peu avant les élections législatives » et qui n’ont pas eu d’effet sur le marché. Bassirou Diomaye Faye émet des réserves quant à la baisse annoncée du prix du loyer.
Selon lui, ce qui s’était passé après le vote de la loi sur la baisse du prix du loyer en 2014 risque de se produire encore. « En 2014, il y a eu une loi sur la baisse du loyer, le résultat nous le savons tous en tant que locataires », a-t-il rappelé avant de préciser qu’à l’époque, les bailleurs qui avaient profité de cette aubaine s’étaient arrangés pour rompre les contrats avec les locataires avant d’augmenter le prix du loyer. Bassirou Diomaye Faye trouve, cependant, que le régime actuel, au lieu d’alléger la souffrance des Sénégalais, trouve des subterfuges pour « masquer ses carences »: « à la place d’une baisse, c’est une augmentation qu’on a eu comme résultat mais pour masquer ses carences et cacher ses limites à trouver des solutions aux difficultés quotidiennes, le régime du président Macky Sall multiplie les bavures et les bravades de figurant, ainsi, le visage jadis envié de la démocratie sénégalaise », a-t-il déploré avant d’énumérer les signes qui montrent que le Sénégal et en net recul démocratique : « on note des arrestations tous azimuts d’activistes et de lanceurs d’alerte pour des délits d’opinion. Les réseaux sociaux sont devenus un terrain de chasse pour le gouvernement. Brimades, brutalisation, tentative de musellement de la presse debout. A cela s’ajoutent les tortures exercées sur les personnes arrêtées dont certaines ont perdu la vie en prison avec une confiscation des corps pour refuser aux familles endeuillées l’autopsie et souvent l’enterrement. Les opposants, sous des prétextes fallacieux, sont obstinément disqualifiés des compétitions électorales », énumère-t-il.
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