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Soldat Ivoiriens détenus : La Cedeao donne un ultimatum à Bamako

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La question des soldats ivoiriens encore en détention au Mali a été une nouvelle fois remuée lors du sommet de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) tenu ce dimanche à Abuja. Les responsables de la Cédéao ont en effet, demandé au Mali de libérer d’ici la fin du mois les 46 soldats ivoiriens détenus depuis juillet, sous peine de sanctions supplémentaires.
Réunis hier en sommet, les dirigeants de la Cedeao ont exigé que la junte au pouvoir au Mali libère avant le 1er janvier 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet. Médiateur attitré dans cette affaire, le président togolais Faure Gnassingbé, doit se rendra au Mali pour « exiger » la libération des soldats. « Les dirigeants de la Cédéao ont décidé de recalibrer notre architecture sécuritaire », a par ailleurs rappelé le président de la commission de la Cedeao, Dr Omar Touray. Et, en cas de refus d’obtempérer, Bamako peut s’attendre à des sanctions de l’institution communautaire, prévient un diplomate cité par nos confrères de l’Afp.
Dans la foulée, le Dr Omar Touray annonce que la Cedeao envisage d’une force de maintien ne force de maintien de la paix face au jihadisme et aux coups d’État. Il s’agit de prendre en main leur « propre sécurité » et non plus de s’en remettre à des acteurs extérieurs, a-t-il expliqué. Dans
cette nouvelle perspective, ils se disent « résolus » à établir une force régionale qui interviendra en cas de besoin, qu’il s’agisse de sécurité, de terrorisme ou de rétablir l’ordre constitutionnel dans des États membres », a encore ajouté Dr Omar Touré. Dans la zone, plusieurs pays de la région sont en proie à la propagation jihadiste qui, partie du nord du Mali, a gagné le centre de ce pays, mais aussi le Burkina Faso et le Niger, et s’étend vers le sud et le golfe de Guinée.
Les armées nationales sont largement impuissantes et coopèrent avec des acteurs extérieurs, l’ONU, la France ou encore la Russie. Pour le financement, les dirigeants ouest africains ont décidé de ne pas s’en remettre uniquement aux contributions volontaires qui ont déjà montré leurs limites, a-t-il dit sans plus de précisions. Ils se sont aussipenchés sur la situation politique au Mali, au Burkina Faso
et en Guinée. Les dirigeants d’Afrique de l’Ouest ont décidé, dimanche 4 décembre, à Abuja la création d’une force régionale vouée à intervenir non seulement contre le jihadisme mais aussi en cas de coup d’État, comme la région en a connu plusieurs depuis deux ans, a indiqué un haut
responsable.

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