Plusieurs feuilles de routes déclinées lors du 5e séminaire gouvernemental
En visite en France, le Premier ministre de la République du Sénégal, Amadou Bâ, a co-présidé hier jeudi, avec son homologue française Elisabeth Borne, le cinquième Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais (SIG).
« Cette présente édition a été placée sous le sceau du dynamisme et de la densité des relations entre la France et le Sénégal, fondées sur l’amitié, la confiance et une ambition commune pour le partenariat Europe – Afrique », précise le communiqué qui a sanctionné la rencontre.
Le document, reçu à Emedia, souligne que « de la prise en charge des questions de Jeunesse, en passant par les défis sécuritaires, les enjeux de développement, de santé, agriculture, ou encore de mobilité et de migrations, différentes feuilles de route de la coopération entre les deux parties ont été abordées. »
Au total, une enveloppe de 1,5 milliard d’euros d’aide publique au développement (période 2019-2023) de la France est positionnée pour le Sénégal faisant de la partie française le premier bailleur bilatéral du Sénégal.
Le communiqué ajoute que dans un contexte de « ralentissement économique » engendré par la pandémie de Covid-19 et aggravé par « les conséquences de la guerre » menée par la Russie en Ukraine sur le plan énergétique et de la sécurité alimentaire, « la France et le Sénégal poursuivront leur coopération pour le soutien des conditions de la résilience économique et du rebond de sa croissance. » Aussi, les financements de la partie française contribuent à mettre en œuvre les projets du Plan Sénégal Émergent (PSE), et des priorités du gouvernement sénégalais, dont la deuxième (2ème) Phase du Train Express Régional (TER), garantit la note, indiquant que la souveraineté pharmaceutique pour la production locale de vaccins, notamment ARNm et contre la fièvre jaune, sont également concernés.
Par ailleurs, une enveloppe de 100 M€ est prévu en soutien au secteur agricole dans le cadre de l’initiative FARM, pour le renforcement de la sécurité et de la souveraineté alimentaires par le biais de projets de formation professionnelle agricole.
Les deux pays ont joué « un rôle moteur » dans le 6ème sommet Union européenne – Union africaine, les 17 et 18 février derniers, et qui a défini « un agenda partagé de prospérité, de sécurité, de mobilité et de défense du multilatéralisme », rappelle le document.
Lequel signale, concernant la feuille de route éducation, que la France et le Sénégal ont ainsi signé 2 accords intergouvernementaux relatifs à la mise en place de classes préparatoires aux grandes écoles ainsi qu’à la création et l’organisation de la future école franco-sénégalaise, et signé une lettre d’entente visant à renforcer leur appui aux filières créatrices d’emplois, en particulier dans les secteurs de l’innovation et de la recherche, du numérique, de la culture ou encore de l’agriculture.
La France et le Sénégal ont également décidé de consolider leur coopération en matière de lutte contre les effets du changement climatique. En outre, dans la continuité de la COP27 de Charm-el-Cheick, la France, en tant que co-chef de file avec l’Allemagne pour le G7, et le Sénégal poursuivront leurs discussions pour aboutir à la conclusion d’un accord de partenariat pour la transition énergétique juste (Just Energy Transition Partnership) en 2023.
Dans la perspective des jeux olympiques (JO) de Paris en 2024 et des jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de Dakar en 2026, la France et le Sénégal ont signé un accord bilatéral de coopération sportive rassemblant l’ensemble des acteurs institutionnels, sportifs, économiques et de la société civile.
En ce qui concerne les mobilités entre les deux pays, la France et le Sénégal ont réaffirmé leur souhait de favoriser la mobilité légale, dans le respect de leur souveraineté, et de coopérer avec détermination pour combattre les migrations irrégulières.
emedia.sn