L’Inspection générale des finances (IGF) avait, dans un rapport, décelé des manquements graves dans l’exécution du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac). Sauf que les personnes épinglées ne sont toujours pas inquiétés malgré les enquêtes annoncées çà et là.
Le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) qui est une des politiques phares du président Macky Sall visant à créer de l’emploi pour les jeunes en se basant sur l’agriculture n’aurait pas été bien exécuté. Un rapport de l’Inspection générale des finances (Igf) avait ainsi décelé de graves travers dans l’objet du contrat de 29.600.536.000 F CFA pour la mise en place de quatre cœurs de domaines agricoles communautaires de 130 ha et non de Dac complets. Si l’Inspection générale des finances parlait de nébuleuse portant sur environ 29 milliards F CFA, le Forum civil, lui, faisait cependant état d’un détournement de 36 milliards. Dans un ouvrage intitulé «Lettre au peuple : Prodac, un festin de 36 milliards de francs CFA», son coordonnateur Birahime Seck, avait révélé que l’Etat du Sénégal ne s’est pas engagé que sur 29 milliards, mais plutôt sur 36 milliards de francs CFA, suivant une programmation de remboursement. La gestion du contrat liant le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) à l’entreprise Green 2000, signé par le ministre de la Jeunesse d’alors, Mame Mbaye Niang, ainsi que ceux liant les entreprises TIDA et 3M Universal au Prodac, fut jugée «calamiteuse». Birahim Seck était aussi revenu sur l’implication et la responsabilité directe des ministres de l’Economie, des Finances et du Plan de l’époque, Amadou Bâ, de Mame Mbaye Niang, Jean Pierre Senghor et Mamina Daffé, tous deux coordonnateurs nationaux du Prodac à un moment. L’igf même avait recommandé l’ouverture de deux informations judiciaires pour des faits de délinquance avérée. La requête de l’Igf demandait aussi la traduction devant la Cour des comptes du coordonnateur d’alors du Prodac, Mamina Daffé et de son prédécesseur Jean Pierre Senghor. Aucune de ces recommandations n’a été encore effective.
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mame mbaye niang doit passer le restant de ses jours en prison. Dans un pays où la pauvreté est la réalité la mieux partagée, voler l’argent du contribuable avec de sales stratagèmes doit être considérée comme un crime économique et sanctionnée avec la plus lourde peine possible pour faire jurisprudence.