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Comment ce énième carnage financier a été prémédité et encadré ? (Par Boubacar Sall)

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Mr Macky Sall a tout fait à l’envers entre ce qu’il promettait avant Avril 2012, et après qu’il ait eu les pleins pouvoirs. Au début de la pandémie Covid-19, tout le monde savait que lorsqu’on contraignait les citoyens lambda à rester chez eux, c’était pour ne pas déranger le festin des fossoyeurs du clan APR / BBY tel qu’il ressort du rapport de la Cour des Comptes. Devant le tollé général causé par ce carnage financier, la réponse que Mr Macky Sall vient de faire servir par son Ministre des Finances démontre que ce dossier a déjà été mis sous le coude bien avant sa publication. Mr Macky Sall nous fait dire à travers son ministre que nous sommes trop bêtes pour comprendre les mots et les chiffres repris dans le rapport.

Ce rapport de la Cour des Comptes ne comprend qu’un petit échantillon de la multitude de carnages financiers auxquels nous assistons au quotidien sous la gouvernance Faye – Sall. L’on peut évaluer aisément à plus de 20 000 milliards les fonds détournés de 2012 à 2022. A cette manne financière il faut rajouter le butin issu du carnage sur le foncier, les ressources du sol et de la mer bradées à vil prix aux étrangers pour des rétrocommissions.

Faut-il s’étonner d’un tel génocide économique lorsque Mr Macky Sall a invité à ses côtés l’ensemble des prédateurs de l’ancien régime ? Faut-il s’en étonner lorsqu’il déclare publiquement avoir posé son coude sur les dossiers qu’il décide ? Faut-il s’en étonner lorsqu’il promeut ouvertement des délinquants épinglés par les rares corps de contrôle non encore congelés ? Faut-il s’en étonner lorsqu’il dégomme tous ceux qui font preuve de rigueur ou de bonne gestion ?

Ce énième carnage financier est hautement criminel de par le contexte dans lequel il a été commis car il montre que même face à un tas de cadavres, de mourants, de malades, le clan BBY – FAYE – SALL ne perd pas une once de son appétit, au contraire cet appétit est même décuplé.

Ce qu’ils ont osé faire avec les 1000 Milliards en pleine période de catastrophe sanitaire rappelle cette citation de Souleymane Boel (scénariste français) qui dit : « Comme le vautour, une crapule ne perd pas son appétit à côté des morts »

Bien naïfs ou complices sont ceux qui en appellent à Mr Macky Sall pour sanctionner les délinquants mis en cause dans ce festin macabre. Il faut aussi signaler qu’il y’a parmi eux des mercenaires de la presse ou de la société civile recrutés à faire croire que Mr Macky Sall ignore ces crimes économiques.

Ce massacre financier est bel et bien prémédité, encouragé, encadré, couvert, et de plusieurs manières :

1° Par une loi d’habilitation décidée par Mr Macky Sall, et votée dans la précipitation par une majorité mécanique, alors que le Sénégal n’avait enregistré à cette période que 150 cas Covid au total sur une population de 16 millions d’habitants. Cette loi inopportune mettait à la disposition de Mr Macky Sall les dernières clés qui renfermaient les miettes qui n’avaient pas encore été détournées, et décuplait par 100 le poids de son coude déjà dévastateur

2° Par des décrets de création du fonds Force Covid-19 délibérément liberticides, rédigés de façon à ouvrir la voie et faciliter toutes formes de détournements, de contrats fictifs, de surfacturations. L’article 10 ci-après de ce décret en dit long :

« Par dérogation aux dispositions du Règlement général sur la Comptabilité publique, les opérations du FORCE COVID-19 sont dispensées de tout contrôle administratif a priori et de tout visa préalable. »

En signant un tel décret sous forme de chèque en blanc, le chef était pertinemment conscient qu’il le faisait au profit des membres de son clan qu’il sait voraces, insatiables, prédateurs devant l’éternel, capables de détourner le budget de leurs propres cercueils.

3° Par la mise en place d’un comité de suivi du fond Force Covid-19 fantoche chargé de suivre l’exécution du programme, mais de ne rien auditer. D’ailleurs le ministre beau-frère du Président, le sieur Mansour Faye, habitué des bourdes, disait qu’il n’a aucune réponse à donner à cet organe car ce n’est qu’un « Comité de suivi » et non un « Comité d’audit ».

Ce comité a été si complaisant qu’à la fin de sa mission, il déclarait n’avoir décelé rien d’anormal dans l’utilisation des 773 Milliards mobilisés sur 1000, et s’est même autorisé à distribuer des satisfécits.

Si en 11 années de gouvernance kleptocratique du clan APR / BBY, aucun prédateur, aucun mauvais gestionnaire, aucun criminel économique n’a été inquiété le moins du monde, pas même le faux monnayeur Seydina Fall Bougazelli, ce n’est certainement pas maintenant que le chef du clan Faye – Sall va changer ou lever son coude.

Comme d’habitude lorsque l’opinion fait du bruit sur tel ou tel crime ou scandale, le chef du clan ou ses commis annoncent des enquêtes ou des décisions, qui par la suite s’avèrent fictives ou sans lendemain.

Il ne se passera donc absolument rien avant 2024 pour ces 773 Milliards détournés en majorité, comme il ne s’est rien passé pour les centaines de scandales financiers qui l’ont précédé, comme il ne s’est rien passé avec les milliers de plaintes reçues par l’OFNAC et remis au procureur pour suite judiciaire à donner.

Lorsque l’on est capable d’enterrer sans enquête sérieuse 14 + 2 citoyens lâchement exécutés pour avoir simplement exercé un droit constitutionnel à la manifestation, lorsque l’on est capable d’enterrer sans enquête sérieuse des dizaines de citoyens morts en détention provisoire ou de façon nébuleuse, lorsqu’on est capable de passer sous silence plus de 20 000 milliards soustraits des maigres deniers publics, placer ce festin macabre dans la rubrique « faits divers » du Conseil des Ministres n’est pas étonnant.

La seule option qui reste aux populations pour que les voleurs des deniers publics rendent compte, pour que les avoirs volés soient récupérés, pour que les crimes économiques et les meurtres ne restent plus sans coupable, c’est de poursuivre la dynamique vers la fin en 2024 du régime kleptocrate Faye / Sall / APR / BBY. Une chasse aux sorcières est inéluctable. Et des instruments tels que la CREI et l’ONRAC devront jouer pleinement leur rôle que Mr Sall a dévoyé

Boubacar SALL

E-mail : [email protected]

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