XALIMANEWS-Près de trois mois après le décès du Sergent-chef Fulbert Sambou et la disparition mystérieuse de l’adjudant-chef Didier Badji, leurs familles sont revenus à la charge. La société civile, Amnesty International et le Forum civil, en rescousse sont inquiets du silence assourdissant des autorités étatiques.
L’association des îles Bliss de la Casamance a tenu une conférence de presse, hier mercredi, pour pousser l’Etat à communiquer sur les circonstances de la disparition de leurs «frères».
“Nous continuons à vouloir avoir des renseignements sur le décès de Fulbert Sambou et la disparition de Didier Badji. Car aucune communication n’a été faite sur cela jusqu’à ce jour. D’ailleurs, aucune des deux familles proches n’a reçu la délégation du gouvernement ; ni le Ministère de la santé ni des Forces armées pour nous informer de l’état d’avancement des dossiers”, se désole Alex Nikodem Tabac dans des recueillis par Actusen.
Ensuite, il ajoute : «Nous avons alors senti la nécessité de nous rapprocher du Forum civil et de l’Amnesty International pour nous aider, à travers des conseillers et des avocats, sur les approches à adopter pour que la lumière jaillisse sur ces deux dossiers».
De son côté, Me Amadou Diallo, de l’Amnesty International, ajoutera : «Les autorités doivent mener une enquête pour cerner les circonstances de cette disparition. Si les autorités compétentes avaient eu le soin d’entrer en contact avec les familles, elles ne seraient pas dans le besoin de vouloir comprendre la vérité sur ces dossiers. Pire, ni la famille ni les avocats ne connaissent l’évolution des dossiers même si on nous dit que des informations judiciaires ont été ouvertes ».
Pour rappel, le sergent Fulbert Sambou et l’adjudant-chef Djibril Badji n’ont plus donné signe de vie depuis le 18 novembre dernier. Le corps de Fulbert Sambou a été retrouvé, mais les autorités ont préféré l’enterrer sans autopsie, puisque, disent-elles, son corps ne le permettait pas puisqu’en état de décomposition avancée.