Il n’y aura de « saison 3 » pour le Projet eau potable pour tous et appui aux activités communautaires (Peptac). C’est du moins, la position actuelle de la Coopération japonaise (Jica), son principal bailleur, qui a fait part de son souhait d’arrêter son intervention au terme de la deuxième phase de ce projet qui boucle trois ans d’expérience dans le domaine de la maintenance des forages et le développement d’activités génératrices de revenues au niveau communautaire.
La deuxième phase du Projet eau potable pour tous et appui aux activités communautaires (Peptac) prend fin aujourd’hui. Malgré les résultats jugés satisfaisants notés sur le terrain, l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) principal bailleur de ce projet, décide d’arrêter. Interpellé, dans le cadre de l’atelier de restitution tenue hier, mardi 2 mars à Dakar, sur une possibilité d’entamer un Peptac 3, M. Umemoto Shinji, Chef de bureau de la Jica au Sénégal, a fait savoir qu’« on a décidé, cette fois-ci d’arrêter, de marquer une pose pour l’instant ». Umemoto Shinji estime qu’ « on doit bien étudier tous les résultats obtenus depuis le début du projet ». Avant de faire savoir qu’ « après trois ans, le gouvernement japonais, par l’intermédiaire du bureau de la Jica à Dakar, devrait surveiller l’évolution de la suite de ce projet ».
Même son de cloche pour son adjointe, Mme Akiko Ida qui précise que « ce projet va prendre fin mais l’appui de la Jica dans la région de Tamcounda et à Kédougou va se poursuivre ». Comme vous le savez, a-t-elle ajouté, « c’est un projet d’eau et d’assainissement dans lequel la Jica apporte son appui ». Mme Ida a signalé qu’ « actuellement, il y a quatre projets en cours dans cette zone. Nous allons continuer les études pour confectionner le plan directeur pour sélectionner les installations hydrauliques ainsi que la maintenance ».
L’Etat invité à assurer pour la période transitoire
Après avoir indiqué la voie à suivre dans le domaine de l’entretien des forages et le développement d’activité de développement au niveau communautaire, la partie japonaise file le bébé au Sénégal. L’adjointe du chef de bureau de la Jica au Sénégal estime que « dans ce contexte de fin de Peptac 2, j’appelle le gouvernement sénégalais, au niveau ministériel et régional, à continuer les actions que nous avons commencées ». Sur la même lancée, son chef hiérarchique avance : « J’espère que la partie sénégalaise est prête à prendre les mesures nécessaires en cas de besoin surtout en tant de difficulté et de pannes grave au niveau des forages ». M. Umemoto Shinji considère que dans ce cadre, la Direction de l’entretien et de la maintenance (Dem) et le Ministère en charge de l’eau et de l’assainissement devraient soutenir les populations locales. « C’est ce que j’espère ; même si ce sera difficile, il faut qu’on assiste surtout les populations dans la maintenance des châteaux d’eau ».
Devant cet état de fait, Mme Akiko Ida, son adjointe pense que le suivi par les chefs de brigades est essentiel pour la continuité des activités du projet. A son avis, « il y a certaines ASUFOR qui ont été établies entre 2009 et 2010. Ce sont donc comme des bébés et elles doivent être bien appuyées ». Mme Ida ajoute que « pour certaines zones comme Dialokoto, il faut confectionner une stratégie qui va tenir compte de l’environnement spécifique de ces zones ».
M. Umemoto Shinji, Chef de bureau de la Jica au Sénégal pour rassurer avance que l’agence qu’il représente et le gouvernement japonais sont toujours disposés à accompagner l’Etat du Sénégal et les pays de la sous région dans ce secteur. M. Shinji pense qu’ « avec les autres partenaires tels que les Belges, l’Usaid, l’Unicef et les autres bailleurs de fonds, nous voulons réfléchir sur comment intervenir efficacement dans le secteur de l’eau et de l’assainissement dans un futur proche ». Dès maintenant, a-t-il poursuivi, « on va commencer à penser au suivi de ce projet ». Et de préciser : « Après ces années d’accompagnement, peut être qu’on va revenir avec d’autres moyens ou formules soit sous forme de projet ou programme mais on peut retenir que le secteur de l’eau sera toujours une priorité pour la coopération japonaise ». Le représentant du Ministre d’Etat, Ministre de l’urbanisme, de l’habitat, de la construction et de l’hydraulique, Modou Mbaye, pour sa part, a exhorté la partie les acquis issus des différentes phases de ce projet « en vue de les consolider davantage et étendre les résultats à travers le pays ».
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