La Maison de la culture Douta Seck a abrité jeudi dernier la cérémonie de dédicaces du recueil de nouvelles de l’écrivain Mamadou Ndione. Cette nouvelle publication intitulée Destins en Lianes contient dix nouvelles dont les récits tournent autour du personnage Malaw. C’est un livre qui revient sur la quintessence de la vie puisqu’il évoque la mort. Après son recueil de poèmes De cœur et de gueule, l’écrivain Mamadou Ndione publie cette fois-ci un recueil de dix nouvelles titré : Destin en lianes. L’auteur, économiste, cadre logisticien et chroniqueur de son état, n’a pas voulu dans ce livre, présenter des récits différents les uns des autres. Toutes les histoires s’entremêlent. Publiées aux éditions Fama, les nouvelles sont inspirées du vécu, du quotidien sénégalais. «C’est de la littérature urbaine. C’est un recueil qui s’interroge sur des destins, et qui pose également la question fondamentale de l’existence humaine», affirme Mamadou Ndione, pour qui cette existence n’est faite que «de hauts et de bas». Malgré la dimension assez spirituelle du livre, l’auteur pense qu’il sera «accessible intellectuellement». Car pour lui, «le style élaboré n’a pas été trop recherché. J’ai essayé d’écrire de manière très sobre, a-t-il dit. Il ajoute n’avoir pas cherché des mots trop compliqués. J’ai essayé de faire en sorte que le livre soit à consommation humaine et pas à consommation intellectuelle dans le sens intellectualiste du terme».
Chaque nouvelle a une fin spécifique, mais entre les dix nouvelles il y a un lien. Et ce lien, c’est le personnage clé du nom de Malaw. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le livre est intitulé Destin en lianes. Ce qui est frappant dans l’œuvre de Mamadou Ndione, c’est que presque toutes les nouvelles se terminent par la mort d’un personnage. Pour lui, c’est une façon de montrer «l’inéluctabilité de ce passage obligé, cette transition vers ce qu’(il) appelle le destin après le destin». Mamadou Ndione affiche-t-il simplement, par ces écrits, une obsession pour la mort ou veut-il simplement l’exorciser ? Il répond : «Ce n’est pas une obsession !» Pour lui, «seule la mort est vérité dans la vie, parce qu’à la question de savoir est-ce qu’il va naître ? Personne ne peut répondre. Mais est-ce qu’il va mourir, tout le monde peut répondre à celle-là». La simplicité de l’écriture de Mamadou Ndione ne diminue en rien la philosophie de son recueil. Son livre est plein de sagesse et pousse le lecteur à la réflexion sur le sens de la vie.