XALIMANEWS-A 361 jours de l’élection présidentielle 2024, le Chef de l’Etat Macky Sall maintient toujours le flou sur sa participation ou non à ces joutes électorales pour un troisième mandat. Si d’aucuns disent que Macky Sall ne peut pas se présenter à cette élection, d’autres pensent que le dernier mot revient aux Sénégalais. C’est le cas de Michael Raynor. L’ambassadeur des États-Unis au Sénégal s’est prononcé sur la brûlante question du 3e mandat. Selon lui, c’est « aux institutions sénégalaises de déterminer l’éligibilité des candidats » pour l’élection présidentielle du 25 février 2024.
« La question du 3e mandat, c’est aux institutions sénégalaises d’en déterminer de même que l’éligibilité des candidats », pense-t-il. Pour lui, « c’est le rôle des citoyens sénégalais d’élire leurs dirigeants. Notre rôle, en tant que partenaire extérieur, c’est de soutenir les processus et les institutions démocratiques dans leur travail. »
Le diplomate américain a fait cette déclaration lors d’un atelier de réflexion et d’échanges sur le processus électoral, organisé par « Nietti Elections », hier mardi à Dakar.
Par ailleurs, l’ambassadeur des Etats-Unis a également abordé la situation politique très tendue, marquée par des manifestations, des arrestations des membres de l’opposition et également d’activistes. Malgré la tension, il ne semble pas alarmé outre mesure, arguant que « le Sénégal est dans une trajectoire dynamique » car selon lui, « c’est ça la nature de la démocratie. Parfois, elle est un peu désordonnée et c’est aussi normal s’il y a des tensions. Mais c’est important pour les citoyens des pays démocratiques de respecter les principes de leur engagement militant et œuvrer pour la pacification de l’espace politique. »
Néanmoins, le diplomate américain a tenu à rappeler que la démocratie exige beaucoup de travail et de sacrifice.
« Tout pays démocratique doit s’efforcer, sans relâche et avec détermination, à sauvegarder, renforcer et renouveler ses institutions, ses mécanismes et ses libertés démocratiques ». Il semble se convaincre même qu’« aucun pays au monde, y compris le mien, ne peut se passer de cette exigence ou des défis liés à sa matérialisation ». C’est pourquoi dit-il « il est extrêmement important pour que les démocraties se soutiennent mutuellement. Mais même si nous nous efforçons de perfectionner nos démocraties, nous devons reconnaître que la gouvernance démocratique est en réalité conçue pour être désordonnée », a-t-il déclaré.
MAB