XALIMANEWS-Dans le cadre du lancement de sa campagne de sensibilisation et de prévision citoyenne de la réforme exceptionnelle des listes électorales sur l’ensemble du territoire national, le Collectif des organisations de la société civile pour des élections (Cosce) a tenu une conférence de presse hier, mardi 11 Avril. Ces organisations dont l’Ong 3D, la Raddho, la Lsdh entre autres, ont salué l’appel au dialogue lancé par le président de la république, Macky Sall.
Le collectif a aussi formulé 8 recommandations prioritaires à l’endroit des acteurs politiques en prévision à la présidentielle de février 2024, a indiqué Moundiaye Cissé, un des porte-paroles du Cosce.
Ces recommandations, selon le Cosce, pourraient servir de base à une « concertation envisagée » entre acteurs politiques.
La première recommandation est «la prise d’initiatives par le chef de l’Etat en vue d’un apaisement du climat politique, la modification des articles L.29 et 1.30 du code électoral de manière à abroger la déchéance électorale automatique. Et assurer la traçabilité des cartes d’électeur de manière à localiser celles qui ne sont pas distribuées».
Ces organisations de la société civile demandent également au gouvernement de procéder «au découpage de la carte nationale d’identité (CNI) et de la carte d’électeur, d’envisager la possibilité de voter sur présentation de la CNI tout en facilitant l’accès aux informations électorales». Concernant le système de parrainage, ces organisations demandent de le réformer à travers les mesures suivantes : «instauration du parrainage optionnel ou alternatif par des élus et des électeurs ; détermination du pourcentage de parrains sur la base du nombre de votants à la dernière élection présidentielle, instauration d’un système d’enregistrement et de contrôle simultané des parrainages».
Le collectif demande également la mise en place d’une commission de réception, d’enregistrement et de contrôle des parrainages qui délivre un quitus et possibilité d’ouvrir un contentieux auprès du Conseil Constitutionnel. Les organisations de la société civile pensent également qu’il faudra «garantir l’accès des partis politiques au fichier électoral par la prise du décret prévu à l’article L.49 du Code électoral, mettre en œuvre les points de consensus actés par la commission du dialogue et les pertinentes recommandations des experts de la CENA, et veiller au renouvellement du mandat des membres de la CENA».