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Á Monsieur le Ministre Conseiller Abdoul Aziz Kébé, Conseiller du président aux Affaires religieuses*

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Bien cher compatriote, Monsieur le Conseiller
Qu’il vous plaise de permettre à un concitoyen ayant lu votre dernier posts en ligne cette semaine, de soumettre à votre attention pour éclairage, au moins deux questionnements.
Dans un premier temps il s’agira de nous édifier sur le sens que vous donnez au mot « dialogue » pour lequel vous vous érigez en porte-voix de l’initiateur.
Le dialogue, nous en convenons, est incontournable dans tout processus d’accomplissement de quelques activité humaine quelle qu’elle soit. Y compris tout processus de pacification.
Et le dialogue devient urgence absolue en période trouble. En période de troubles comme nous le vivons au Sénégal présentement.
Ce dialogue-là, le vrai dia-logos, cependant, pour prospérer , a besoin d’un environnement paisible, serein, exempt de toute forme de violence, état comme action.
Le contexte actuel du Sénégal, caractérisé par beaucoup d’états et actions de violence, exclut de fait toute possibilité d’instaurer un dialogue sincère et inclusif.
On doit tout faire sauf dialoguer quand tous les records sont battus d’emprisonnements sélectifs et de restriction des libertés individuelles. C’est-à-dire un contexte encore plus morose que celui de 2012 que vous dénonciez alors parce que résultant de ce que vous appeliez « la violation du contrat social par le pouvoir exécutif ». Violation qui entraîne une perte de légitimité, et qui, en combinaison avec des violences policières, engendrait, comme c’est le cas aujourd’hui, pour reprendre vos mots,  » des mouvements de défiance politique et de résistance civile qui résultent d’une tentative d’asservissement du citoyen par la manipulation de la Constitution, la mise sous ordre de l’appareil judiciaire et l’instrumentalisation du législatif. Il y a deux façons d’asservir les citoyens: un asservissement qui consiste à entretenir la peur par les armes et la violence policière, la torture, l’assassinat et la disparition d’une part, et d’autre part in asservissement civil par le vote de lois injustes et la subordination des Institutions de la République ».
Monsieur le Conseiller, j’ai plaisir à vous citer in extenso tant vos propos collent à
merveille à la présente situation.
Poursuivant votre argumentative, vous nous rappeliez très justement que »tous les Prophètes ont défié, avec leurs peuples, les gouvernants injustes. ».
Pourtant, vous cautionnez l’appel au dialogue, au point de ne pas comprendre ceux qui pour vous « refusent » d’y répondre.
Oubliez-vous que cet appel au dialogue n’est pas le premier du genre?
Il y en a eu au moins deux dans un passé très récent.
Et ceux-là que vous indexez pour avoir refusé y étaient allés, motivés justement par les versets 61-63 de la sourate Án Fàl que beaucoup d’entre eux connaissent pour l’avoir lue dans le texte.
Ils étaient allés répondre de bonne foi, avant de se rétracter en réalisant que ce à quoi ils étaient appelés n’était rien d’autre qu’une négociation autour d’un agenda qu’ils ne maîtrisaient pas.
Chat échaudé craint l’eau.
Nous pouvons le leur concéder.
Monsieur le Conseiller, c’est l’enseignant que vous êtes qui légitimait la défiance politique en soutenant que « les citoyens ont raison de choisir la justice et d’adopter une attitude résolue de défiance politique et de résistance civile. Les principes du droit humain l’autorisent, la raison le dicte et la religion y invite ».
Ce qui nous mène à un deuxième questionnements: avons-nous toujours nos esprits? Sommes-nous toujours lucides?Si oui, c’est tant mieux. Et vous mentionnez César dans votre poste. Et ses gladiateurs.
César était un dictateur.
Dieu préserve le Sénégal d’un César!
Ce que nous voulons, comme dans nos habitudes d’homo senegalensis, c’est un leader choisir par le peuple souverain.
En fait de souveraineté, me vient à l’esprit un nom: Jaafar ibn Mànsuur.
Il était Amir ul Mu’miniin, Commandeur des Croyants.
Un jour, sortant de son palais, il fit la rencontre d’un citoyen ordinaire du nom de Taa Wush, qui se trouvait être un grand philosophe.
Survint une altercation, suivie de trois nuits de prison pour ce dernier, mais correspondant à trois nuits d’insomnie pour le Souverain qui le fit libérer non sans lui faire l’ offre d’en faire son Conseiller.
Taa Wush accepta à la condition sine qua non de ne pas percevoir de salaire. Pour garder sa liberté de pensée et d’expression.
Le deal ne fonctionna pas. Taa Wush retourna à sa liberté sous son arbre favori aux bords du Palais.
Taa Wush, peut-être, a fait des émules. Quelque part sur le globe.
Quant à vous cher concitoyen Monsieur le Conseiller, c’est pour nous un régal de vous lire sous vos différentes casquettes.
Votre fonction de Conseiller et votre qualité de Professeur.
Même si nous penchons pour la qualité: la fonction est maigre, la qualité est pérenne.
Allah-Tout-Puissant préserve le Sénégal!
Allah-Tout-Puissant fasse que votre coeur guidé _Maa shaa Allah_ne dévie point (Sourate Al Imràn) jusqu’à oublier que
Plus on est loin de César plus on est loin de la tempête.

*Abraham Cyrus Seck

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