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La sall-e de la honte (par Emmanuel Desfourneaux)

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A l’heure où j’écris ces quelques mots, on dénombre 10 morts dans les dernières émeutes au Sénégal. Des jeunes à leurs risques et périls, se battent pour un Sénégal plus juste. Dans ce contexte de deuil national pour la jeunesse, certains hommes politiques se sont retrouvés dans une salle de banquet pour dialoguer ! De quoi peuvent-ils parler ? De la paix, bien évidemment ! Et accessoirement, de leur compte en banque !

J’ignore si je connais bien cette salle de banquet. A la présidence du Sénégal, on m’avait installé dans une grande salle, pour moi tout seul. Celle-ci se trouve dans un bâtiment entre le secrétariat général de la présidence et le palais présidentiel. A l’époque, on me choyait : c’était la grande affaire du début du 1er mandat de Me Abdoulaye Wade, celle de Latif Coulibaly. J’étais chargé de la réplique.

Depuis hier, ces dealers de l’opposition prennent la parole les uns après les autres, ils sourient même devant leur bourreau. C’est la scène la plus hallucinante à voir. Une supposée victime dialogue avec son guillotineur. Quand on est une réelle victime, on ne peut pas un seul instant imaginer le faire ! Sont-ils réellement des victimes ? Je finis par me le demander !

Le PDS fait aujourd’hui partie de ces dealers. Ceux là-mêmes que Karim Wade m’avait chargé de confondre dans des enquêtes journalistiques. C’est ainsi qu’Oumar Sarr avait quitté le PDS.

Karim Wade, à chaque fois que je l’avais au téléphone, avait une rage incroyable à l’encontre de Macky Sall. Cela peut se comprendre après tout le mal que le président lui a fait. Mais avec Karim Wade, vous ne savez jamais sur quel pied danser. Oui, malgré une sorte de haine à l’égard de Macky Sall, il échangeait au téléphone avec lui. Il en était presque heureux comme un enfant. C’est la complexité du personnage Karim Wade.

Aujourd’hui, Karim et Oumar se retrouvent. Ils sont côte à côte, enfin par personne interposée pour Karim Wade. S’il n’y a pas un deal, j’aimerais qu’on m’explique de quoi il en retourne ! Ah oui, la stabilité du pays, l’amour de la République…Plutôt l’amour de la corruption de la République !

Mais voilà votre banquet aura un goût amer. Tous ceux qui y fêtent leurs retrouvailles avec leur bourreau, doivent se dépêcher. La jeunesse rejette en masse cette manière de faire la politique. Ces jeunes, sans travail et sans illusion, ne veulent plus vous confier les affaires publiques. Ils veulent se libérer de ces hommes politiques qui ont déjà été à la tête de l’Etat. Ils veulent du changement. Et nous sommes beaucoup à espérer que le vent a tourné !

2 Commentaires

  1. Cette frange de la classe politique ont montré leur limites dans la gestion des affaires publics. Le résultat c’est quoi: accroissement de la pauvreté, restriction des droits et beaucoup de dossiers sous des coudes. Le peuple sénégalais est souverain, libre de choisir qui doit le diriger. Ca c’est un droit que nous défendrons toujours. maky sall a exercé 2 mandats successifs alors trouvez un autre candidat et nous vous attendons incha Allah le 24 février 2024.

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