Le mort par balle d’un jeune manifestant contre l’installation d’une délégation spéciale à Sangalkam allonge la liste des victimes des forces de l’ordre de 2000 à nos jours. La gendarmerie qui serait à l’origine de ce drame, avait fait parler d’elle un 11 août 2009. L’agent Gora Diop, aurait tiré à bout portant, à la suite d’altercation, sur le mareyeur, Sanghoné Mbaye. Le drame s’est passé à la porte de Joaol, la ville natale du Président-poète, Léopold Sédar Senghor.
Il y a aussi l’affaire de l’étudiant Balla Gaye, tué le 31 janvier 2001, par balle sur le campus universitaire, à la suite de manifestation d’étudiants.
A cela s’ajoutent les émeutes de Kédougou du 23 décembre 2008 qui ont fait, officiellement deux morts tombés sous les balles des forces de sécurité. Rappelons que les jeunes de cette s’étaient alors révoltés pour dénoncer leurs conditions de vie dans une région très pauvre, malgré les richesses en or de son sous-sol. A l’époque, 19 personnes accusées notamment de « complot contre la sûreté de l’Etat », avaient été condamnées à des peines de 5 à 10 ans de prison, avant de bénéficier de la grâce du président de la République, Abdoulaye Wade.
Deux années après, le mercredi 15 juillet 2010, lors des manifestations des jeunes de Yeumbeul Ben Barack, Abdoulaye Wade Yinghou sera retrouvé mort, fauché par une balle. Sa famille, très remontée contre la police n’a cessé de demander que la lumière soit faite sur cette affaire.
Ajouter à cette liste, on peut ajouter la mort de Samsedine Dino Néma Aïdara, froidement assassiné à Mahmouda Chérife, son village d’origine, à une dizaine de kilomètres de Diouloulou, chef lieu d’arrondissement du même nom (département de Bignona).
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