J’imagine la douleur et la tristesse qui ont envahi la famille de Malick Bâ. Ce jeune de Sangalkam froidement abattu, dit-on, par un agent de forces de l’ordre.
La mort d’un proche est toujours vécue comme un drame, un déchirement. Chez les Bâ, Monsieur le ministre, la vie s’est arrêtée hier. Le chagrin, le remord, la tristesse constituent, désormais le pain quotidien servi à cette famille qui se demande certainement pourquoi le malheur a frappé à ses portes. Pourquoi elle ? Le hasard ? Peut-être ! La folie des hommes, sûrement !
Monsieur le ministre, la vie est précieuse ! Vous êtes, sans nul doute, en train de la savourer. Ce n’est plus le cas pour Malick Bâ.
Son âme est montée au ciel…Le cimetière, ça vous dit quelque chose, Monsieur le Ministre ? L’obscurité et le silence des lieux effraient les esprits les plus incrédules. Laissez la pensée vagabonde chercher dans les méandres de l’insondable, pour se faire une certaine idée de la mort. En réalité, Monsieur le ministre, la vie n’est qu’un versant de la mort…Vous me suivez !
Pris dans les Rets du traintrain quotidien, nous n’avons pas souvent le temps d’apprécier la vie. C’est lorsque le temps s’arrête… définitivement pour un proche, que nous prenons réellement conscience de notre finitude. La vie pour Malick Bâ, Monsieur le Ministre, se conjugue désormais au passé. Quel gâchis, Monsieur le ministre, pour la nation, la République ! J’imagine le rêvé brisé, l’élan stoppé net, tel un oiseau touché en plein vol. Malick Bâ, Monsieur le Ministre, c’est le pinceau asséché sous le soleil de querelles stériles des hommes avides de pouvoir et de terres, qui aurait pu dessiner les contours d’un monde salvateur. Quel gâchis !
La parcelle de pouvoir nous rend aveugle. Mais, Monsieur le ministre, ceux qui pensent qu’ils peuvent faire le monde à partir d’une simple signature, se trompent lourdement. Ce sont des géants au pied d’argile qui tomberont sitôt que la main de leurs mandants se retirera.
Monsieur le Ministre, je suis de ceux qui pensent que c’est l’entêtement des autorités étatiques, dans leur bras de fer avec les élus locaux de Sangalkam, qui a tué Malick Bâ. Il est la victime de la folie et de la vanité des hommes, de leurs choix politiques erronés. L’on peut se demander, à juste titre, à quelle logique répond le nouveau découpage, source de toutes les tensions ? Tout laisse croire que des calculs politiciens ont pris le dessus sur la rationalité de la gouvernance locale. Malheureusement, lorsque deux éléphants se battent, c’est le tapis herbacé qui en ressent les coups. Des innocents finissent toujours par payer les pots que des politiciens en mal de vision ont cassés.
Monsieur le Ministre, l’on ne joue pas avec le pouvoir. Il faut savoir raison garder. Ceux qui exercent le pouvoir ne doivent jamais perdre de vue la responsabilité qui pèsent sur leurs épaules. La gestion des hommes est loin d’être une science exacte, encore moins de l’arithmétique. Par conséquent, la flexibilité n’est pas synonyme de faiblesse. Au contraire, elle est la marque des grands hommes qui assimilent, plutôt, la rigidité à une absence de vision.
Le Sénégal nous appartient tous, par conséquent personne ne doit en faire ce qu’il veut. Quelles que soient les querelles, il y a toujours des possibilités de trouver des plages de convergence. Il suffit pour cela de se dépouiller de son « ego » pour ne mettre en avant que l’intérêt général des populations.
La mort de Malick Bâ est loin d’être un suicide. C’est un odieux assassinat dont la République pouvait se passer.
Monsieur le ministre, nous devons éviter d’autres Malick Bâ.
sudonline.sn
Lui c’est un vrai revanchard indiscipliné qui ne respecte même pas ses proches et ses parents. il peu expérimenté et immature pour être un ministre.