(APS) – Au lendemain du décès de son mari, Malick Bâ, tué lundi par un gendarme lors d’une manifestation contre l’installation d’une délégation spéciale à Sangalkam, Coumba Fall reste encore inconsolable.
Assise sur un matelas et adossée sur le mur du salon familial, Coumba laisse à peine apparaître son visage que recouvre presque entièrement un foulard.
Chapelet à la main, elle s’est réfugiée dans la prière. Une façon sans doute d’atténuer la douleur liée à mort brutale de son mari. La jeune veuve égrène les perles, tout en se gardant de tout commentaire malgré nos sollicitations.
Digne et calme dans la douleur, Coumba se recueille dans le silence aux côtés des nombreuses amies et parentes de Malick Bâ, mort à l’âge de 32 ans laissant à sa jeune veuve trois enfants dont deux jumeaux.
Venues lui présenter leurs condoléances ainsi qu’aux parents de son défunt époux, ses hôtes ont pris place à côté de la veuve sur un matelas. Une façon de lui apporter réconfort, soutien et d’exprimer leur affection et de partager sa douleur en cette triste circonstance.
Au lendemain de la mort tragique de Malick Bâ, la maison mortuaire refuse en effet du monde. Parents, amis, et voisins sont venus en masse au point qu’il ne restait aucun espace libre dans la maison.
A l’extérieur de la maison, deux tentes ont été dressées. Elles accueillent une partie des personnes, surtout les hommes.
En très grand nombre, les femmes se distinguent nettement au milieu de tout ce beau monde venu exprimer sa solidarité à l’égard de la famille et des parents de Malick Bâ.
Le temps passe. Mais, impossible toujours d’arracher le moindre mot à Coumba Fall, qui continue à se réfugier dans la prière et le recueillement.
Visiblement très attristée. A sa belle-mère Lémou Bâ, qui l’invitait à faire un témoignage sur son mari, elle finit par répondre : ‘’J’ai des maux de tête’’.
Dans la foule des anonymes qui ont pris place dans la maison mortuaire, ce ne sont pas les témoignages qui manquent sur le jeune Malick Bâ, arraché brutalement à l’affection des siens. De l’avis de tous, l’homme était très « sociable et pieux ».
Située dans le quartier Bayal, près de la maison de l’ancien président de la communauté rurale de Sangalkam, Oumar Guèye, la maison familiale du défunt, devenue le point de ralliement, accueille sans cesse l’arrivée de personnes venues d’horizons divers pour présenter des condoléances.
AB/ASG/SAB
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