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Dr Abdourahmane Diouf sur le dialogue national: “c’est des petits arrangements entre amis…”

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XALIMANEWS: Invité de l’émission Objection du dimanche 25 juin 2023, sur les ondes de la radio SUD FM (privé), Dr Abdourahmane Diouf, président du parti Awalé, par ailleurs membre de la plateforme F24, considère le dialogue national, comme étant un « arrangement entre amis ». Le président du parti Awalé estime que quand on en arrive à des conclusions qui donnent l’éligibilité à deux en ne traitant pas le cas du troisième, cela donne clairement le signal que ce n’était pas un dialogue sincère.

« Ce qui s’est passé le 31 mai au Palais du président Macky Sall et ce que je vois, je suis désolé de le dire, je n’ai pas d’autres mots, ce n’est pas un dialogue national, c’est un arrangement entre amis. C’est des petits arrangements entre amis », a déclaré dans l’émission Objection Dr Abdourahmane Diouf, président du Parti Awalé, par ailleurs membre de la plateforme F24. Et d’expliquer dans la foulée : « Parce que déjà, on a exclu que d’autres puissent avoir un point de vue différent. Mais, regardez ce qu’ils nous proposent aujourd’hui comme conclusions. On a beaucoup parlé de l’éligibilité de certains membres de l’opposition. »

« Ces deux opposants sont allés chercher ça. Ils sont allés chercher entre les mains du président la mise en œuvre des prérogatives que la Constitution et la loi permettent. On ne peut pas leur en vouloir », a souligné le président du Parti Awalé.

Toutefois, il rappelle qu’ « Ousmane Sonko est condamné pour un délit, même si il n’a pas épuisé ses recours. Khalifa Sall est condamné pour un délit. Karim Wade est condamné pour un délit. Si tant est que la finalité du dialogue, c’est la paix sociale, ces trois doivent avoir le même traitement. Absolument ! ».

« Ces trois délits, d’aucuns même peuvent penser que les délits de Karim et Khalifa sont plus sévères parce qu’ils avaient eu affaire à l’Etat du Sénégal, alors qu’Ousmane Sonko a affaire à un privé, notamment dans l’affaire en diffamation avec Mame Mbaye Niang », a relevé le candidat déclaré à la présidentielle de février 2024.

A ce titre, dira-t-il, « quand on en arrive à des conclusions qui donnent l’éligibilité aux deux, en ne traitant pas le cas du troisième, on est clairement dans des petits arrangements entre amis et ça donne clairement le signal que ce n’était pas un dialogue sincère. Et on a l’impression que se sont des conclusions qui ont été obtenues depuis longtemps et qu’il fallait juste leur donner des parures de légitimité à travers le dialogue». Qui plus est, a-t-il dit, « Parce que là, on est dans la discrimination entre les candidats qui font face à la justice et qui pouvaient être réhabilités pour une paix sociale. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Il a choisi ses candidats à réhabiliter et nous, l’impression que nous avons, c’est qu’il veut avoir une élection et exclure tous ceux qui sont d’une autre génération et qui voient les choses autrement », a constaté Dr. Diouf.

Mais en revanche, prévient le membre du F24, « ils ne peuvent pas offrir au président de la République rien d’autre qui ne soit déjà dans la Constitution et dans les lois. Ceux qui sont censés lui donner n’ont rien à lui donner. Ni Khalifa Sall, ni Karim Wade, ni la société civile, ni aucun membre de l’opposition ou société civile participant à ce dialogue ne peuvent garantir à Macky Sall, une participation pour une troisième candidature ou comme on l’a dit en un moment donné une extension de son mandat actuel pour deux ans supplémentaires. »

Dr Diouf a par ailleurs dénoncé l’absence de démocratie au Sénégal. « Je dois préciser qu’il y a absence de démocratie au Sénégal, parce que le jour de lancement de ce que nous appelons dialogue du peuple au niveau du F24, on nous a retrouvé juste dans une maison, qui est une propriété privé, qui est le siège du président Malick Gakou, pour déloger les membres du F24 », a-t-il dénoncé. « C’est un scandale, il faut le dire. Nous sommes dans un pays où les oppositions peuvent être vivaces mais nous avons à chaque fois garder nos libertés d’expressions », martèle le président de Awalé.

avec Sud Quotiden 

2 Commentaires

  1. Arretez vos enfantillages.IL n’a jamais été question du nombre de mandats mais de la durée du mandat.La question du nombre a été reglée depuis 2001 ce que maquis sale a limpidement expliqué aux senegalais.Considérant que l’article 6 du projet, qui a pour objet de donner une nouvelle rédaction à l’article 27 de la Constitution, fait passer la durée du mandat du Président de la République de 7 à 5 ans.Considérant en outre qu’il est inséré dans ledit article 27, un alinéa 2 qui, pour régler une question de droit transitoire, prévoit que la nouvelle disposition sur la durée du mandat du Président de la République s’applique au mandat en cours.Le droit applicable à une situation doit être connu au moment où celle-ci prend naissance. Considérant que ce droit s’entend non seulement des règles constitutionnelles écrites, mais aussi de la pratique qui les accompagne et des précédents qui éclairent les pouvoirs publics sur la manière de les interpréter. Considérant qu’au moment où le mandat en cour était conféré, la Constitution fixait la durée du mandat du Président de la République à sept ans. Considérant, s’agissant des modalités d’application dans le temps des lois de révision ayant une incidence sur la durée du mandat en cours du Président de la République, que des précédents se sont succédés de manière constante depuis vingt-cinq ans. Considérant qu’il résulte de ces précédents, initiés sans texte lors de la révision de la Constitution de 1963 par la loi constitutionnelle n° 91-46 du 6 octobre 1991 et consolidés lors de l’adoption de la nouvelle Constitution du 22 janvier 2001 et de la loi de révision constitutionnelle n° 2008-66 du 21 octobre 2008, avec le soutien de dispositions transitoires destinées à différer l’application de la règle nouvelle, que le mandat en cours au moment de l’entrée en vigueur de la loi de révision, par essence intangible, est hors de portée de la loi nouvelle

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