Le porte-parole du président de la République, Serigne Mbacké Ndiaye impute l’idée du découpage administratif en cours et qui est à l’origine de meurtre de Malick Ba à Sangalkam à l’opposition. En conférence de presse ce vendredi 3 juin 2011 au palais présidentiel, il a fait savoir que «le découpage actuellement en cours est venu d’une demande formuler par une partie de l’opposition». Serigne Mbacké Ndiaye a nommément cité le président d’honneur du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), Amath Dansokho. Selon lui, ce dernier avait «conduit en 2009 une délégation d’une communauté rurale de Sédhiou pour demander que cette localité soit découpée pour permettre aux populations de se rapprocher de leurs élus. En son temps, c’est Cheikh Tidiane Sy qui était ministre de l’Intérieur, Aliou Sow n’occupait pas encore le poste de ministre de la Décentralisation et des collectivités locales». Le porte-parole du président de la République d’ajouter que la requête a été, ainsi, examinée avec une suite favorable.
Après avoir fait porter le chapeau du découpage administratif à Amath Dansokho, Serigne Mbacké Ndiaye a quasiment imputé la mort de Malick Ba (tué lors des manifestations contre le découpage de Sangalkam par le commandant de la brigade de gendarmerie d’une balle dans la tête) à l’ancien président du conseil rural de Sangalkam, Omar Gueye qui a voulu s’opposer à un décret présidentiel. « La mort de Malick Ba découle de la volonté de ceux qui veulent à tout prix s’agripper au pouvoir et rester à la tête de cette collectivité locale. C’est cette volonté qui a tué Malick Ba ».
«Pourquoi tant de bruits autour de Sangalkam alors que ce n’est pas la seule localité concernée par le découpage ?», s’est-il demandé. Avant de marteler : «manifestement, certains veulent monter les populations contre les autorités. Mais nous ferons tout pour que force reste à la loi et tout pour que l’ordre règne sur tout le territoire. Les jeunes et les femmes ne doivent pas être utilisés pour des raisons politiciennes ou pour des ambitions personnelles».
