La diaspora contribue dans tous les secteurs d’activité liés au développement du pays d’origine (économique, culturel, social, politique, etc.). La diaspora sénégalaise qui contribue à hauteur de plus de 12 % du PIB sénégalais exige plus de respect de la part des autorités étatiques et politiques. « Estimée entre 2,5 et 3 millions de membres et générant des transferts financiers de l’ordre de 12,8 % du PIB [1], la diaspora sénégalaise est considérée comme un facteur de développement essentiel pour le pays [2] ». (Document de Stratégie Conjointe EU – Sénégal 2018-2023 (révisé pour 2021-2023), p.1.9).
Le récent graphique (Financement extérieur de l’économie sénégalise en milliards de dollars -février 2023) démontre que les transferts financiers de la diaspora sénégalaise (2,7 milliards de dollars) dépassent de loin l’aide publique au développement (1,6 milliards de dollars) comme le révèlent les chiffres publiés par l’agence Ecofin, une agence d’information économique africaine basée à Yaoundé et à Genève.
La diaspora sénégalaise joue également un rôle d’éveil de la conscience. Étant à l’extérieur du pays, les Sénégalais de la diaspora qui ont vécu plusieurs expériences disposent de solides éléments sur les avantages comparatifs ou concurrentiels. Ils peuvent faire des comparaisons sur les choses positives et négatives qu’ils observent dans les pays du monde dans le but d’en faire profiter de manière efficace à leurs concitoyens.
Les Sénégalais de la diaspora ne pourraient être que des distributeurs automatiques de billets (DAB) ou même pour caricaturer des vaches à lait. La diaspora n’est pas arrogante ou mal élevée. Cette digne diaspora sénégalaise veut seulement que ce qui marche bien dans d’autres pays occidentaux se retrouve dans notre Sunugaal pour le bien-être exclusif des populations.
La diaspora sénégalaise, qui bénéficie déjà d’une solide expertise en culture d’entreprise internationale, pourrait jouer un rôle important dans les renégociations mais aussi la sensibilisation de l’opinion internationale sur des contrats léonins défavorables au peuple sénégalais. Que l’on confirme ou infirme que l’État ne récupère que 10 % de son pétrole, la réalité reste que les Sénégalais n’ont pas encore profité de ces opportunités. Le classement 2021 de l’Onu sur les Pays les moins avancés (Pma) dans le monde place le Sénégal parmi les 46 pays les plus pauvres de la planète. Le Sénégal a été aussi classé 162e sur 188 pays pour l’indice de développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Si on veut (1) lutter contre l’immigration clandestine, (2) permettre aux pêcheurs, marchands ambulants, tailleurs, apprentis, etc. de vivre dignement; (3) construire des écoles, universités et hôpitaux de qualité, bref profiter d’une meilleure qualité de vie comme les Occidentaux et réussir le défi environnemental; il faut impérativement une renégociation des contrats sur les ressources naturelles. La figure de proue de l’opposition Ousmane SONKO a bien compris le sens du combat de la dignité visant à ce que le Sénégal retrouve sa souveraineté sur plusieurs plans.
Les Sénégalais de la diaspora sont des ambassadeurs, des personnes solidaires qui parrainent leurs familles, contribuent à la réduction du chômage, favorisent le transfert de technologies et de connaissances, aident les Occidentaux dans la compréhension des réalités de la coopération décentralisée avant leur départ au Sénégal, etc.
Les Sénégalais de la diaspora envisagent le retour au pays mais pas à n’importe quelle condition ou n’importe quel prix. La diaspora sénégalaise n’oublie jamais ses racines, c’est pourquoi elle est très engagée politiquement pour que le Sénégal bénéficie des mêmes standards internationaux en respectant ses engagements sur le respect des droits humains ou de la démocratie. Une diaspora instruite notamment comme celle qui est au Canada tout comme une diaspora composée de commerçants, de travailleurs peu qualifiés font d’énormes sacrifices pour favoriser le mieux-être de leurs compatriotes.
Le maire de Dakar Barthélémy Diaz, connu jadis pour ses positions courageuses, avait déclenché une polémique en relativisant le poids électoral de la diaspora qu’il estime à 4 % du fichier électoral. Précisons que cette faible inscription de la diaspora au fichier électoral sous le régime du dictateur Macky Sall est le résultat d’un stratagème déployé par le pouvoir en place pour empêcher les Sénégalais de la diaspora d’exercer leur devoir et droit citoyen. Fait à noter, les Sénégalais de la diaspora votent massivement notamment pour le principal parti de l’opposition dirigé par le charismatique leader du PASTEF-Les Patriotes Ousmane Sonko que le système cherche coûte que coûte à empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de février 2024.
En plus de contribuer grandement à l’économie sénégalaise ainsi qu’à la stabilité sociale du pays, la diaspora sénégalaise vote et fait voter massivement pour des candidats de l’opposition lors des différentes joutes électorales; un constat qui est une réalité politique mondiale.
Au plan politique, la diaspora sénégalaise exige des élections transparentes, démocratiques, inclusives et apaisées. Défendre la démocratie et l’instauration d’un État de droit n’est pas seulement une affaire du principal opposant Ousmane Sonko mais de tout le peuple sénégalais. La situation politique grave que traverse actuellement le Sénégal doit interpeller tout le monde. Le Sénégal n’appartient pas à Macky Sall, ni à son clan.
Libérez immédiatement Ousmane Sonko en grève de la faim depuis plus une trentaine de jours pour attirer l’opinion nationale et internationale sur le triste sort qui lui est réservé par le dictateur Macky Sall ainsi que ses partisans détenus arbitrairement dans les prisons du Sénégal. C’est dans ce contexte d’un combat collectif que la diaspora sénégalaise au Canada invite les Sénégalais, Africains, Canadiens et tous citoyens épris de justice à venir massivement à la grande manifestation à Montréal à 15h à la Place Émilie Gamelin (Métro Berri-UQAM) pour dire non à la dictature et à la privation des libertés individuelles du régime rancunier de Macky Sall.