Le score de Glasgow (Glasgow Coma Scale – GCS) est la classification pronostique des comas traumatiques la plus utilisée dans le monde.
Elle consiste à tester trois paramètres chez une personne dans le coma :
– L’ouverture de ses yeux (E),
– Sa réponse verbale (V) et
– Sa réponse motrice (M) à une stimulation
Ce score de Glasgow était initialement fait pour l’évaluation des traumatismes crâniens, cependant il permet de bien décrire l’état d’un patient à un instant donné et surtout de suivre l’évolution de son état de conscience.
Le score de Glasgow se cote de 3 (score minimum) à 15 (score maximum) et doit être décomposé en ses trois paramètres notés Y + V + M = 3 à 15
Par exemple pour les yeux :
– Lorsque les yeux s’ouvrent spontanément, on attribue au Y un score de 4.
– Lorsqu’ils s’ouvrent à la commande verbale, on lui attribue un score de 3.
– Lorsque l’Ouverture des yeux est obtenue en réponse à la douleur appliquée au niveau des membres ou du sternum on attribue un score de 2.
– Lorsqu’aucune réponse n’est obtenue le score est de 1.
On procède ainsi pour la réponse verbale qui est cotée de 5 à 1 en fonction de la réponse obtenue et on termine par l’évaluation de la réponse motrice qui, elle, est évaluée sur une grille qui va de 6 à 1, en fonction de la réponse obtenue après une stimulation de la personne.
C’est la somme de ces trois réponses qui donne ce score de Glasgow avec une note minimale de 3 et une note maximale de 15.
L’analyse étant pronostique, on considère :
– Qu’un Score de 3 à 4 donne un pronostic d’environ 87 % de mortalité.
– Qu’un Score de 5 à 7 donne un pronostic d’environ 53 % de mortalité.
– Qu’un Score de 8 à 10 donne un pronostic d’environ 27 % de mortalité.
– Qu’un Score supérieur à 10 donne un pronostic d’environ 12 % de mortalité
Ce pronostic est pondéré par certaines situations, comme par exemple des comas liés à un type d’intoxication ou à une hypoglycémie par exemple, qui, lorsqu’elles ne durent pas dans le temps, pour entraîner des lésions irréversibles, peuvent avoir un score de Glasgow très bas et être d’un bon pronostic. C’est-à-dire que la personne peut revenir à son état antérieur assez rapidement et ne garder aucune séquelle.
Est-ce que la situation dans laquelle s’était retrouvé le PROS l’a réellement mis en danger de mort imminente ? Trois éléments de réponse :
1 – Une personne en hypoglycémie avec un score de Glasgow inferieur ou égal à 8/15 est considérée comme une personne inconsciente qui respire, donc en situation d’urgence vitale par tous les professionnels qui interviennent dans la gestion des urgences médicales.
2 – Tous les médecins urgentistes ou réanimateurs, savent qu’avec un score de Glasgow inferieur ou égal à 8/15, nécessite le réveil rapide de la personne si la cause est rapidement réversible ou un contrôle immédiat de ses voies aériennes supérieures pour la protéger d’une inhalation (du contenu de son estomac) qui est une complication gravissime de cette non protection. On procède généralement à ce qu’on appelle une intubation.
3 – Avec un score de Glasgow inferieur ou égal à 8/18, la prise en charge doit être immédiate et à l’endroit où se trouve le patient. Tout transfert d’une unité à une autre, doit se faire après retour à un score qui élimine tout risque d’inhalation, ou alors la prise en charge immédiate de ce risque avant tout transfert.
Voilà #MaintenantVousSavez
pourquoi La ville de Glasgow en Écosse donne son nom à ce pronostic médical ?
Voilà ce qui manque dans cet article très intéressant.