J’ai souvenir dans les années 1990, lors d’un magal de Touba le doyen Ibrahima Fall, se tenant discrètement, avec son épouse, dans les rangs comme un simple citoyen, pour faire son ziarra auprès de Serigne Touba. Pourtant, il aurait pu se prévaloir de son rang, pour faire du passe-droit. Cela est un signe de modestie, qui est une qualité des grands hommes.
Aujourd’hui, soutenir Ibrahima Fall, n’est pas un soutien contre Me Abdoulaye Wade. Ce n’est pas non plus, le soutenir contre Bennoo Siggil Senegaal. Soutenir Ibrahima Fall, c’est aider Me Abdoulaye Wade à avoir une sortie honorable, car Ibrahima Fall ne cherchera pas à l’humilier. Parlant de Gbagbo, le doyen Ibrahima Fall a dit : ‘Un chef d’Etat ne s’humilie pas et ne doit pas être humilié’.
Soutenir Ibrahima Fall, c’est faire l’économie d’un candidat de parti qui, qu’on le veuille ou non, devra nécessairement être reconnaissant envers ses soutiens une fois qu’il est élu. Ibrahima Fall, candidat indépendant, élu, ne sera redevable que du peuple sénégalais et ne sera, par conséquent, l’otage d’aucun groupe, groupement ou groupuscule. Soutenir le doyen Fall permettra rapidement de placer le Sénégal dans l’échiquier mondial, parce que ce doyen a déjà son diagnostic, il a réfléchi sur les solutions et il veut parfaire ces solutions avec l’expertise de tous les vrais patriotes sénégalais. Le doyen a compris qu’il ne détient pas seul la solution, mais il veut servir un peuple de génie, qui détient les solutions en lui-même. Le doyen a compris que loin d’être un messie, il est celui-là qui, aujourd’hui, est le plus apte à fédérer les aspirations, non de tous les Sénégalais, mais des Sénégalais dans leur majorité.
Pourquoi le doyen Fall et pas les autres ?
Chaque membre d’un parti, qu’il soit de l’opposition ou du parti au pouvoir, se posera certainement cette question. Et à juste raison ! Moi, simple citoyen sénégalais, je n’ai jamais milité dans un parti, mais je sais que Me Abdoulaye Wade a été de tous les combats au Sénégal. Je sais qu’il a voulu servir le Sénégal, dans la mesure de ses moyens et peut-être, dans la démesure de ses ambitions. Me Abdoulaye Wade a les défauts de ses qualités. Nous voulons, conformément à nos valeurs, à notre éducation, l’accompagner, de façon honorable, jusqu’à sa sortie. Le traiter avec dignité, comme il a eu à le faire avec le président Diouf. Que Me Abdoulaye Wade soit rassuré, avec le doyen Fall, son honneur et ses biens seront saufs.
Moustapha Niass est aussi un Sénégalais respecté et respectable, sa similitude de parcours avec le doyen Fall est réelle, mais l’avantage du doyen Fall est sa non-appartenance politique. C’est un homme neuf. De toute façon, il a compris, à l’instar d’un président américain qui fit inscrire sur sa pierre tombale : ‘Voilà un homme qui a réussi sa vie parce qu’il a su s’entourer d’hommes beaucoup plus intelligents que lui.’ C’est pourquoi nous sommes persuadés que le doyen Fall saura utiliser toutes les compétences et expertises nationales. D’ailleurs, il sera jugé sur ce que Napoléon Bonaparte appelle le premier art de gouverner qui est l’art de choisir ses hommes.
Tanor aussi, depuis l’alternance, a su faire sa mue en toute dignité, mais le choix sera sans appel entre un Tanor, rescapé du Parti socialiste,et un doyen Fall propre de toute souillure politique. Quant à Idy, certes son charisme le place dans l’échiquier politique sénégalais, mais à cause des tergiversations, il en a dérouté plus d’un. C’est pourquoi nous choisissons en la personne du doyen Ibrahima Fall un charismatique vertueux et sûr. Le doyen Fall a du charisme mais, qui repose sur un socle en béton, qui est la simplicité et l’humilité.
Macky Sall, il est vrai, est sympathique, a du courage et semble sincère, mais il est tributaire du passif libéral. Certes, il s’est repenti, mais nous préférons le doyen Ibrahima Fall qui a un ‘casier judiciaire’ vierge. Quant à Cheikh Tidiane Gadio, il a été un excellent ministre des Affaires étrangères. Le Sénégal a encore besoin d’un homme comme lui. Mais entre lui et le doyen Fall, c’est une question de dimension. Que dire de Cheikh Bamba Dièye ? En plus de la bonne gestion du legs de son père, il a su capitaliser la sympathie des Sénégalais par les vertus qu’il semble incarner, il devra faire preuve de patience, apprendre encore, mais surtout travailler à une alliance avec le doyen Ibrahima Fall, ce sera l’alliance des vertueux.
Je fais appel à Me Wade, qui est le président légitime du Sénégal, pour lui dire que s’il était à la recherche d’un candidat pour lui transmettre le flambeau Sénégal, voilà son candidat qui ne fera pas de chasse aux sorcières – bien qu’il ne montrera aucun signe de faiblesse pour récupérer les biens spoliés de la nation. Je fais appel à Bennoo Siggil Senegaal qui, à l’instar de la solution préconisée par le prophète Mohamed, lors des tiraillements entre les tribus pour poser la Pierre Sacrée de la Kaaba, demandât aux membres de chaque tribu de tenir un coin du drap et laisser Ibrahima Fall poser la Pierre Sacrée. Je fais appel aux mouvements de la société civile, aux religieux pour soutenir ce candidat du Sénégal.
Je fais appel au mouvement ‘y’en a marre’, en leur disant de soutenir le Doyen Fall, parce que lui-même en a marre ! Il saura, avec l’aide de Dieu, répondre aux aspirations du mouvement et de celles de tous les Sénégalais. Je fais appel à Touba et Tivaouane, je fais appel à Nimzatt, Médina Baye, aux layénes et à tous les foyers religieux du Sénégal et même aux foyers non religieux. Le Sénégal, en la personne du doyen Ibrahima Fall, aura non pas un Obama, mais mieux que Obama. Le Sénégal aura un président compétent, intègre, pieux, enraciné et ouvert. Le Sénégal aura un président dont les pieds seront ancrés dans nos traditions et croyances, et les yeux rivés dans les cimes de la mondialisation.
Ce président montrera et démontrera l’exception sénégalaise sans le clamer. Il sera l’homme orchestre. Pour la première fois, le Sénégal aura un président qui placera le citoyen au-dessus de tout. Nous lui demanderons, en plus de sa déclaration de patrimoine, de nous jurer sur le Coran, qu’il respectera la constitution et les intérêts supérieurs de la nation. Nous sommes convaincus qu’il le fera, à la demande du peuple. Nous le lui demanderons que par souci pédagogique, et non par manque de confiance. Nous voulons inaugurer une ère certes d’hommes intègres, mais aussi et surtout d’institutions fortes.
Chaque acte, que le nouveau chef d’Etat posera, devra, de toute évidence, être une jurisprudence pour les générations futures. Ce nouveau président devra être le président du passé, du présent et du futur de tous les Sénégalais. Nous lui demanderons d’éviter les pièges du pouvoir, en restant sourd aux flatteries. Nous lui demanderons de rester lui-même, c’est-à-dire un homme simple et courtois. Nous voulons, et pouvons prouver avec lui, qu’un candidat indépendant, avec l’aide de Dieu, sans parti et appareil politique, peut obtenir le pouvoir s’il a la confiance du peuple. Nous implorerons Dieu de toutes nos forces, afin que cet homme soit celui par qui, le Sénégal retrouverait son lustre d’antan, et l’éclat d’une nation qui a toujours su briller par la grandeur de ses fils.
Cher doyen, je sais qu’en homme cultivé, vous apprécierez le soutien naturel d’un Dieng à un Fall. Je ferai économie à nos lecteurs d’un pan de l’histoire du Cayor. Je dirai tout simplement pour résumer l’histoire : ‘Prenez le commandement ! Et nous assurons les arrières.’
Me Cheikh Balla Nar DIENG Notaire [email protected] Tel : 775519690