Dans une déclaration conjointe, la société civile exprime sa profonde préoccupation face à la décision des autorités sénégalaises de retirer la licence de la chaîne de télévision Walf TV, en raison d’une prétendue
incitation à la violence.
Les signataires Amnesty International Sénégal, ARTICLE 19 Sénégal et Afrique de l’ouest, La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) et Africtivistes considèrent cette mesure comme « disproportionnée et contraire aux normes et standards internationaux en matière de liberté d’expression et de presse ».
Pour la société civile : » la liberté de la presse est un pilier fondamental de toute démocratie, garantissant la pluralité et la diversité des médias. Nous appelons le gouvernement sénégalais à reconsidérer cette mesure de retrait de licence de Walf TV et à respecter les principes qui sous-tendent la liberté d’expression. »
« L’État a la responsabilité de faciliter l’accès à l’information et de tolérer la diffusion de toute
information, activité et communication publique liées aux événements politiques, notamment
les élections. La répression d’un média qui couvre un événement public constitue une menace
sérieuse pour la liberté de la presse », souligne la société civile dans un document avant d’ajouter que « le retrait de la licence de Walf TV risque de créer un climat d’autocensure parmi les médias, par crainte de représailles. Une presse libre et indépendante est essentielle pour cimenter les fondements de la démocratie. Nous exhortons le gouvernement sénégalais à réévaluer cette mesure afin de garantir un environnement médiatique diversifié et ouvert. »
Les organisations pour la défense de la liberté signifient aux autorités sénégalaises que : « les médias jouent un rôle crucial dans la représentation de la diversité des opinions des citoyens et des acteurs politiques. La tolérance et la diversité des opinions dans l’espace public sont des éléments clés d’une société démocratique. Nous encourageons le gouvernement sénégalais à favoriser un environnement médiatique où la pluralité des voix est respectée et protégée ».
La société civile exhorte le gouvernement sénégalais à « réaffirmer son engagement envers la liberté de la presse, à garantir la diversité des médias et à respecter les normes internationales en matière de
liberté d’expression. La préservation de ces principes est essentielle pour le renforcement de la démocratie au Sénégal ».
Avec Pressafrik