XALIMANEWS-Sur sa chaîne Youtube, Étienne Denis Diouf avait invité pour son émission EtouTube, son ami de longue date, Daniel Napon.Ce dernier a évoqué la CAN 2023, l’équipe nationale sénégalaise à qui il reproche une manque d’esprit tueur, non sans parler du profil du probable successeur d’Aliou Cissé.
Pour Daniel Napon, la compétition remportée par les Éléphants, « C’est une des CAN qui a été la mieux organisée. Cependant tout est relatif car on est en Afrique et certainement y’ a eu des couacs. Pendant certains match on a dû ouvrir les portes pour que les gens viennent. Mais il y’ a eu de la bonne ambiance, aucun incident. Ça s’est bien passé, le niveau était assez relevé », a-t-il révélé, prenant l’exemple des équipes comme la Gambie et la Mauritanie qui ont agréablement surpris. Napon de poursuivre, « En général, c’est une belle fête, c’est vrai y’a eu des déceptions, comme toujours pour toutes les 23 équipes qui n’ont pas gagné.Il y’a eu d »agrérables surprises, il y’a a eu des rebondissements, y’a eu des émotions fortes, y’ a eu beaucoup de buts. Le spectacle était magnifique soit dans les tribunes, soit sur le terrain.A-t-il ajouté.
L’invité de l’émission EtiouTube, de revenir sur le parcours des Lions éliminé aux tirs au but,. » Le seul point positif, le Sénégal a été éliminé sans perdre, sur les aléas des penaltys. La série des penaltys c’est aléatoires, il fut être hyper préparé. Et c’est même pas un arrêt d’un gardien, c’est un poteau qui nous a éliminé. A lâché Napon, pour qui cette élimination reste une déception. » Pour nous c’est une déception, vu le potentiel qu’on avait. On ne peut pas être super super déçus. On est déçus parce que vu le potentiel, vu ce qu’on a sur le papier, vu l’expérience qu’on a, on se retrouve à jouer un match, qui n’est pas notre match, qui n’est pas notre jeu, et qu’on perd sur ça, c’est ce qui est décevant quoi. » Plus loin il revient sur le cas Aliou Cissé, qui pour lui « est plutôt sélectionneur que technicien. Soit il reste et on lui adjoint quelqu’un d’autre soit un entraîneur Sénégal, un entraîneur africain ou un entraîneur étrange. » En parlant de coach étranger, Napon rappelle le travail fourni par Peter Shnittger qui avait façonnée la génération qui a abouti à cette épopée glorieuse de 2002. Pour l’ami d’Etienne Diouf, « l’arrivée d’un entraîneur étranger pourrait développer le potentiel que dispose le Sénégal »,, surtout avec ses U17, U19, U21 qui pourraient valoir beaucoup de satisfaction. Il prend exemple sur les équipes comme le Nigeria, l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire dont le groupe a été façonné par Gasset avant de démissionner, la RD Congo, quatre demi-finalistes qui ont tous un entraîneur étranger.
« Je peux comparer le Sénégal au Portugal de Ronaldo. Le Portugal tu regarde leur équipe de A à 7, ils n’ont que des stars. Mais les gars en grands tournois, ils galèrent. Le seul Europa en 2016, comme nous. » Daniel fait le parallèle entre les Lions et la Seleçao, toujours attendus et rarement vainqueurs lors des tournois majeurs. « Le Sénégal devait avoir 4 CAN, après les finales perdues de 2002, 2019 et le quart de finale de 2017 perdu face au Cameroun. » Pour celui qui doit remplacer Aliou Cissé, Daniel Napon ne milite pour Habib Beye si on doit choisir un national, « Habib Beye Ok il a joué pour l’équipe nationale du Sénégal,C’est juste une contribution mais je pense pas que c’est un sénégalais. Donc si tu choisis Habib Beye c’est comme si tu choisis un étranger. Je le considère pas sénégalais. » A-t-il défendu, argumentant que « Habib Beye ne pourrait faire avec des jeunes comme Amara Diouf qui vient du vivier local. » Omar Daf serait Le bon profil pour lui, car « c’est un homme posé, qui a eu son diplôme d’entraîneur, qui a appris la stratégie et qui avait fait de bons résultats avec Sochaux au début », sinon il apporte sa préférence à un entraîneur adepte du beau jeu, » Youssou Dabo qui a fait ses preuves avec Teungueth FC, il connaît les jeunes et sait dealer avec eux et il a des projets de jeu, a-t-il argumenté avant de déclarer son favori. » Moi ma carte joker, serait Hervé Renard.C’est un Sénégalais, sa femme est sénégalaise et il vit à Saly. C’est un Winner (gagneur) ». A la fin de l’émission, Napon a évoqué ce qui fait défaut chez les sportifs sénégalais, l’esprit tueur. Pour étayer sa thèse il revient sur une discussion entre Feu Léopold Sedar Sedar Senghor et Wolfe Soyinka. Quand le premier parlait de Négritude, le second répliquait par la Tigritude, pour montrer la différence entre le fighting spirit propres aux Anglophones et la retenue qui sied aux athlètes sénégalais. Pour lui, il n’y a pas eu de traumatisme au Sénégal qui aurait pu influer sur le mental de ses sportifs. » Le Sénégalais est tranquille et cela se reflète sur le sport.Ce qui nous manque, et c’est pas seulement dans le football, mais dans tous les sports, handball, basket féminin, basket masculin, on n’a pas assez d’instinct. On ne tue pas. On est des Gaindés mais on ne tue pas. On va arriver jusqu’au coude et après on v avoir pitié avoir. Peut être c’est culturel. Il manque ce Killer Instinct »